Appelé dans une liste élargie de 50 joueurs, et contre toute attente, retenu dans le groupe des 20 jeunes Grenadiers devant représenter Haïti à l’ultime phase des éliminatoires des Jeux olympiques de Tokyo 2021 (18 au 30 mars à Guadalajara, au Mexique), Karl Andy Bell (20 ans), inactif depuis 2020, a été, après son non match avec Haïti contre Honduras (0-3), la risée des utilisateurs des réseaux sociaux. En somme, le footballeur, qui a l’allure d’un boxeur (poids lourd) ou d’un rugbyman, dévient tristement célèbre.
Le parcours footballistique de Karl Andy Bell
Le natif du Cap-Haïtien a fait ses débuts à Mercure FC, passé par Shana FC et Santos FC (Haïti) avant de s’exiler aux États-Unis d’Amérique avec ses parents pour intégrer Monteverde Academy et Webber International University.
Débarqué en Espagne pour poursuivre son aventure footballistique, il avait pu grossir les rangs d’Alcorcon (D2). Incapable de tenir sa place, il a été transféré à Llagostera (D3) avant d’être prêté à Virgen Del Camino (D4). Au sein de ce dernier, le gros ‘Bell’ n’a pas été retenu dans la liste des 28 joueurs jouant la D4 espagnole cette saison. Autrement dit, il reste inactif depuis 2020 d’où ce qui pourrait, entre autres, expliquer sa physique de rugbyman.
Une campagne médiatique payante !
Bien qu’il n’ait pas le niveau requis pour s’imposer aux clubs du plus bas niveau du football espagnol (D4), Karl Andy Bell caresse toujours le rêve de revêtir la tunique d’une sélection nationale. Pour y arriver, ses proches étaient prêts à tout. Ainsi, ils ont snobé deux médias haïtiens qui, peut-être sans le vouloir, ont fait le lobby pour imposer le ‘Big Bell’ dans le football haïtien. À titre d’exemple, Ticket magazine écrit : » Karl Andy Bell veut s’imposer à l’international » et Haïti-Tempo, pris dans le même piège, a publié un article écrit par notre confrère Childo Geffrard ayant pour titre : » Né au Cap-Haïtien, Karl Andy Bell passe de Llagostera à la Virgen Del Camino en Espagne « .
Cependant, on n’ignore jusqu’ici ce que faisait les proches de Bell au niveau de la FHF pour convaincre les dirigeants. L’important, c’est que le coup médiatique tenté par ses proches s’est révélé tout simplement payant. Webens Princimé, dit Itala, peut en témoigner.
Le constat est qu’il a été choisi au détriment d’Angelo Waby Exilus (meilleur artificier du CHFP avec 12 buts), Anderson Nalien (7 buts) ou encore Steevenson Jeudy (6 buts). Et qui plus est, au grand dam de tout le monde, on lui a offert le maillot floqué du dossard 9. Contre le Honduras, il a été la définition même du mot créole « GWO YANM « , une nullité absolue au sens parfait du thème. Il n’a ni effectué une bonne réception ni une bonne transmission. Pour le rare ballon touché, il a trébuché et resté au sol comme un cadavre abandonné.
Karl Andy Bell, la risée des réseaux sociaux !
Ridiculisé par une bonne partie de la presse internationale (une vidéo montrant son ventre et son pecto), Karl Andy Bell a été pris pour cible par les fans du football haïtien et des anciens internationaux avec des qualificatifs les uns plus ronflants que les autres : » SA SA, KOT BOUWO SA SÒTI, ON RUGBYMAN, ON GWO CHWAL BWA », excusez-nous du peu. Il a été tristement rendu célèbre après le match de la honte perdu (0-3) face au Honduras dans le cadre les éliminatoires des Jeux olympiques de Tokyo 2021, disputé le 19 mars à Guadalajara ( Mexique).
Tout compte fait, Karl Andy Bell, si tout se passe bien à Guadalajara (Mexique) pour les jeunes Grenadiers, n’aura aucune possibilité de porter à nouveau les couleurs d’Haïti voire de s’asseoir sur le banc des remplaçants dans ce tournoi, après son match fantomatique, ponctué par des gestes humoristiques qui frôlent la catastrophe.