Transformé en centre de logement et de traitement de la Covid-19, le Centre olympique vire les entraîneurs de sports

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Depuis le 4 avril, les responsables du ministère de la Santé publique et Population travaillent pour transformer le Centre Sport pour Espoir Haïti en un centre pouvant loger et traiter les personnes infectées par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Inactif sur le plan sportif, le centre, par le biais de son administrateur, a pris la décision de virer douze de ses employés, dont huit entraîneurs. Clin d’œil sur l’unique centre olympique du pays…

Le Centre Sport pour Espoir Haïti, qui n’est autre que l’entité sportive du pays la plus visitée ces cinq dernières années, est quasidement vidé : pas d’athlètes, pas de coaches, l’académie ne fonctionne plus et une partie du petit personnel a été mis à pied. Idem pour le programme sportif scolaire et la suspension du programme de repas chaud accordé aux jeunes athlètes et certains riverains.”Le Centre Sport pour Espoir Haïti, comme vous l’aviez déjà annoncé dans les colonnes du journal Le Nouvelliste, a été fermé depuis le 20 mars, soit un jour après l’annonce officielle faite par le président de la République faisant état de deux cas testés positifs de la pandémie du coronavirus (Covid-19) en Haïti. Après deux mois d’inactivité, on a pris la décision de virer les coaches de l’athlétisme, du basket-ball, du tennis, du judo, du taekwondo, du karaté, du badminton et du tennis de table. Ils sont huit coaches à être mis à pied ainsi que quatre autres employés, dont deux chauffeurs”, a fait savoir l’administrateur de l’unique centre olympique du pays avant de faire cette précision.” En fait, ces coaches, malgré leur période d’inactivité, ont été rémunérés normalement pendant les mois d’avril et de mai. Dans la foulée, ces révoqués, qui suivent actuellement un séminaire dans le domaine de la santé, ont été recommandés par le centre aux responsables du MSPP. Par ce geste, je veux montrer toute ma volonté… Mais vu que ces coaches n’ont rien à faire au centre, je suis obligé de prendre la décision de les renvoyer”, a soutenu Marc-Arthur Jean-Louis.

“J’ai été très clair avec eux. Au terme de l’urgence sanitaire, ils ne seront pas automatiquement qualifiés pour réintégrer le centre. Au fait, j’ai déjà écrit au Comité olympique haïtien et je vais écrire aux différentes fédérations du pays pour qu’elles puissent proposer des experts capables d’inculquer les notions de base à nos jeunes athlètes. Toujours est-il que des anciens coaches, s’ils sont soumis par leurs fédérations, pourront revenir au centre. Nous voulons qu’il y ait une très bonne collaboration entre les responsables des fédérationss et les entraîneurs”, a laissé entendre le patron du Centre Sport pour Espoir Haïti.

Quand le Centre Sport pour Espoir Haïti vole au secours de ses employés 

“Grâce à un projet visant à aider les athlètes, nous avons pu collecter 868 745 gourdes. Avec cet argent, nous avons offert des kits alimentaires aux 120 athlètes, 58 employés et 21 agents de sécurité comprenant, entre autres, un gros sac de riz, un gallon d’huile, une caisse de spaghetti, une caisse d’oeufs… Si les autorités locales prolongent l’urgence sanitaire, on va devoir tout tenter pour voler au secours de nos athlètes”, a promis Marc-Arthur Jean-Louis, qui pense qu’il faut en profiter pour repenser le sport en Haïti après la Covid-19.

“Je pense qu’il faut repenser le sport en Haïti après la pandémie du coronavirus. Pour y arriver, les responsables de sports devraient se réunir pour redéfinir notre programme en fonction de nos ressources. Il faut cesser de dupliquer des programmes étrangers n’ayant rien à voir avec les nôtres. De nos jours, la technologie nous offre la possibilité de faire un tas de choses sans dépenser trop d’argent”, a-t-il conclu.

Si l’on se fie aux propos de l’administrateur du Centre Sport pour Espoir Haïti, Marc-Arthur Jean-Louis, depuis le 4 avril, l’État haïtien a réquisitionné le centre. Sous l’égide de ce dernier, des travaux de mise en place pour loger les malades et des séminaires visant à former des personnels de santé sont en train de se réaliser là-bas. Cependant, jusqu’à ce vendredi 5 juin, le centre ne reçoit aucun patient.

 

 

 

 

 

 

lenouvelliste.com

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