De passage en Haïti, le champion du monde des poids lourds WBC (2014-2015) Bermane Stiverne, bien qu’il ait été pris entre l’enclume et le marteau, a visité Le Nouvelliste, le vendredi 12 avril, après être s’entretenu dans la matinée avec le ministre des Sports Edwing Charles. Le natif de la Plaine (né le 1er novembre 1978) en a profité pour aborder divers sujets, entre autres la nécessité de travailler à générer des champions dans la boxe, une politique du sport orientée vers la pensée économique ou encore l’exploitation de cette dimension et l’influence des sportifs pour aider à pacifier les zones, dit-on, de non-droit en Haïti.
Accompagné de Kimberly Pierre (son représentant en Haïti), B. Ware (son sobriquet), en délicatesse avec l’une de ses jambes, a utilisé un support mécanique pour pénétrer dans les locaux du journal. Dans sa causerie avec le plus ancien et plus grand quotidien du pays, il a souligné, l’air serein : « C’est la quatrième fois que je suis entré au pays. Je suis ici pour ouvrir les portes, offrir des opportunités et préparer les enfants à devenir des honnêtes citoyens de demain. Je suis là aussi pour aider la Fédération haïtienne de la boxe à détecter et encadrer les talents dans les zones les plus difficiles. »
Si l’on se fie aux propos de Bermane Stiverne (30 combats, 25 victoires dont 21 par K-O. ; 4 défaites et 1 nul), avec la Fédération haïtienne de boxe, il entretient de très bons rapports. Pour matérialiser ce projet, il veut « utiliser son aura pour établir des partenariats en faveur de la boxe et organiser des soirées à travers sa fondation, avant d’ajouter : on n’a pas besoin de l’argent forcément. En fait, les sponsors contactés pourraient nous offrir des matériels sportifs pouvant nous aider à pratiquer la boxe, d’où la nécessité de travailler à générer des champions. Mais, pour y arriver, il faut offrir à ces jeunes un espace favorisant la pratique de cette discipline dans les centres sportifs », a-t-il signalé avant de faire allusion aux Jeux Olympiques de 2020.
Bermane Stiverne vise les Jeux Olympiques de 2020
« En visitant le pays, j’ai pu découvrir une petite fille, appelée Sainte-Élyse. Elle est très talentueuse. Mon plus grand souhait, c’est de la voir participer aux Jeux Olympiques de 2020, au Japon. À n’en pas douter, elle a le talent pour s’emparer d’une médaille à ces jeux. Mais, pour y parvenir, elle doit être encadrée et aidée à tout point de vue. Je vais tout tenter pour l’aider à concrétiser ses rêves les plus chers. Que je sache, pour avoir d’autres comme elle, il faut une politique de sport orientée vers la pensée économique du sport ; l’exploitation de cette dimension et l’influence des sportifs pour aider à pacifier certaines zones difficiles ; des efforts de la fédération pour développer la boxe en Haïti », a soutenu l’ex-champion du monde qui espère aider la fédération à faire appel à des entraîneurs cubains pour coacher nos enfants.
Quand Bermane Stiverne évoque son come-back
« Je ferai mon come-back sur le ring dans un délai pas trop lointain. Au fait, j’y resterai pendant un ou deux ans. À dire vrai, je prépare déjà ma retraite afin de penser à d’autres choses. Vous savez, je veux avoir du temps pour travailler et détecter des talents en Haïti », a clairement dit Bermane Stiverne qui reste sur 30 combats; 25 victoires dont 21 par K-O.; 4 défaites et 1 nul.
À en croire Bermane Stiverne qui a visité Le Nouvelliste (vendredi 12 avril), sa fondation est légalement reconnue au pays. Ainsi, Pierre Eddy Daniel, président de la Fédération haïtienne de boxe, et Kimberly Pierre, responsable des relations publiques, auront la lourde responsabilité de recruter pour sa fondation les meilleurs talents du pays.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com