A quelques heures d’affronter la Jamaïque, est-ce que votre équipe est prête ?
On est prêt. On a eu un jour de plus de récupération, c’est quand même important vu que le schéma de la compétition est vraiment très compliqué, car on joue tous les trois jours. Les batteries sont rechargées, on est prêt à jouer.
N’y a-t-il pas de blessées dans le camp des Grenadières ?
On a toujours des petits bobos après deux matches de haute intensité répétés jour après jour. Cependant, je crois que les filles sont fortes dans leur tête. On ne changera pas la compétition pour un petit bobo, tout le monde présent ici, est un soldat de l’équipe haïtienne pour affronter la Jamaïque.
En cas de match nul ou de victoire, vous ferez votre entrée dans un cercle très fermé des sélectionneurs ayant guidé une sélection haïtienne à une phase finale de Coupe du Monde. Cela vous dit quoi ?
Je n’y pense même pas, car mon seul objectif est de bien joué ce match, le jouer comme on veut le jouer, c’est ce qui compte pour moi. Contre les USA, on a quelques regrets, mais face au Mexique, le plan s’est déroulé comme on l’avait prévu. On veut juste cela face à la Jamaïque, on est concentré sur le match, on veut que notre plan tactique se déroule comme on l’a prévu. On veut se donner à fond, et après : l’histoire, ça reste aux médias, mais nous au sein de la sélection, on est focus sur le match.
Vous allez changer votre XI de départ face à la Jamaïque ?
Je m’adapte au match, je dis aux filles, si la compétition demande à ce qu’on joue avec le même onze et qu’on aille jusqu’au bout, on le fera, et s’il y a des changements à faire, on le fera aussi. N’ayez pas peur pour cela, on mettra la meilleure équipe sur le terrain, on fera ce qu’on pense être le bon changement pour qu’on ait l’aboutissement de tous ces travaux.
Dans la traditionnelle conférence d’avant match, vous avez fait l’éloge des encadreurs ou formateurs de vos filles, issues du Centre de formation Camp Nous ?
Quand on est éducateur, on a d’abord entraîné des jeunes, ça été mon cas. Quand on arrive à la tête d’une sélection nationale, c’est le cas aujourd’hui avec Haïti, on pense toujours que les joueuses sont passées avec leurs entraîneurs depuis les toutes petites catégories. On n’est jamais le seul responsable de la victoire. Les défaites on les assument seul, c’est le métier que veut ça, mais les victoires, on aime les partager, et moi, à chaque victoire, j’ai une pensée pour les entraîneurs qui ont été avec ces filles là qui sont avec nous aujourd’hui et qui font de grandes choses.
Propos transcrits par Barbarah Bourdeau, et Delépine était au micro de Benji, Mackendy et Legupeterson.