Après huit ans de bons et loyaux services, Margarette Graham, rude travailleuse, s’est vu confier la présidence de la Fédération haïtienne de volley-ball pour les quatre prochaines années (2018 – 2022) à l’issue de l’assemblée générale élective de cette entité sportive, tenue le samedi 29 septembre à l’hôtel Montana, sis à Pétion-Ville. Pas totalement satisfaite de son bilan sur les quatre dernières années, elle qualifie de défi son nouveau mandat avant de témoigner sa gratitude à l’endroit de la famille du volley-ball.
Margarette Graham : Oui, elle a eu lieu le samedi 29 septembre à l’hôtel Montana. Comme je l’avais publiquement annoncé à maintes reprises, je voulais Céder le relais à une autre équipe. Huit ans de travail assidu à la tête d’une fédération, sont éreintants physiquement, mentalement et financièrement. J’éviterai de vous parler des débats qu’il y a eus autour de ma position. Mais enfin, je me présente à la tête de la même équipe qui inclura quatre nouveaux membres. Un nouveau mandat. Un dernier mandat pour moi. Le plus gros défi de ma vie sportive sera ces quatre prochaines années.
LN : Précisez pour nos lecteurs la composition du nouveau bureau fédéral.
MG : Au terme de l’assemblée élective, je reste la présidente de la fédération. Nous avons deux vice-présidents: Frédéric François (Papouche) et Frantz Eddy Joachim. Nous avons un nouveau secrétaire général, Hervé Philippe. Ce dernier était secrétaire général durant le deuxième mandat de Guy Joachim. Son adjoint est madame Régine Séjourné Breton. Madame Lesly Larrieux a pu conserver son poste de trésorière de la fédération. Pour compléter le comité exécutif, nous avons cinq conseillers: Betty St-Faveur, Alain Nonez, Weesley Pierre, Parolla Dieudonné Jean et Joseph Edgard Dumay. Il y a trois nouveaux parmi eux.
LN : S’il faut énumérer le bilan, en termes d’activités de la fédération au cours des quatre dernières années, quel serait-il ?
MG : Nos efforts sur les quatre dernières années ont été vers le renforcement des acquis dans les domaines suivants :
1) Le volley-ball scolaire qui se joue à l’échelle nationale et qui a vu éclore toute une nouvelle génération de jeunes volleyeurs et volleyeuses qui forment aujourd’hui l’ossature de nos sélections séniors, des moins de 23 ans, des moins de 21 et 20 ans. Aujourd’hui et depuis 2012, près de 6 000 écoliers, en moyenne, prennent part aux compétitions scolaires qui se jouent dans 40 communes de la République.
2) La formation continue de nos entraîneurs et moniteurs. Depuis 2011, plus de 300 entraîneurs ont été formés par la FIVB qui nous a gratifiés de 16 formations. La Norceca nous a par ailleurs gratifiés de 6, sans compter les multiples interventions de nos entraîneurs et formateurs à travers le territoire ainsi que celles de l’instructeur André Glaive auprès de nos équipes nationales et de nos jeunes joueurs.
3) La participation de nos équipes nationales, toutes catégories d’âge confondues, aux compétitions régionales et continentales. De 2015 à aujourd’hui, nos équipes ont participé à 9 compétitions régionales indoor (en salle) et à 5 compétitions de beach volley-ball.
4) L’image d’une fédération qui assure l’encadrement et la formation de la jeunesse, sa priorité et qui se positionne et travaille tant au niveau local qu’au niveau international, pour son émancipation et son avancement. Nous promouvons l’agenda d’une meilleure structure du sport dans les différents forums et commissions auxquels nous participons et n’hésitons pas à offrir notre accompagnement et appui lorsque nous sommes sollicités sur les mêmes causes.
LN : Serait-il juste de parler de satisfaction en faisant allusion à votre bilan après huit ans passés aux commandes de la Fédération haïtienne de volley-ball ?
MG : Oui et non. Ce n’est pas un jeu de mots. En fait oui, parce que nous pouvons parler d’avancées à différents points de vue : a) dans la tenue régulière des compétitions locales; b) dans les directives techniques auxquelles elle est assujettie; c) dans notre présence sur la scène, tant au niveau local qu’au niveau international; d) dans la portée positive de cette présence.
Non, parce que nous savons que nous aurions pu faire mieux. Encore à tous points de vue. Sans mettre en avant des excuses, il ne faut pas oublier que nous accomplissons notre tâche avec une armée de bénévoles et des moyens financiers extrêmement limités. Le bénévolat a ses limites et les ressources financières semblent se faire de plus en plus rare.
Le Nouvelliste : Votre dernier mot avant votre prise de fonction pour un nouveau mandat à la tête de la FHVB ?
Margarette Graham : Je saisis cette opportunité pour remercier du fond du cœur mes collègues du comité exécutif pour leur engagement, leur passion, les innombrables heures qu’ils ont consacrées bénévolement et de manière totalement désintéressée, dans notre quête incessante du développement et de l’avancement du volley-ball. Merci aussi aux dirigeants et techniciens de la province et de la capitale. Sans eux, nous n’aurons pu avancer. Un grand merci à l’instructeur-entraîneur André Glaive pour qui Haïti est devenue une seconde patrie et qui se donne corps et âme, depuis huit ans, à l’avancement du volley-ball haïtien. Nos chaleureux remerciements vont aussi au MJSAC, à nos partenaires de la presse, à nos sponsors et à tous ceux et celles qui nous ont encouragés et appuyés dans le travail que nous accomplissons et qui, nous en sommes certains, que ces derniers continueront à nous accompagner sur les quatre prochaines années. Un pays. Une fédération. Une vision.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com