Après avoir essuyé trois cinglantes défaites consécutives au championnat U20 de la Concacaf, la sélection haïtienne de cette catégorie n’a pris que la dernière place du groupe C, synonyme d’élimination dans la course à la Coupe du monde au Chili en 2025. Une semaine après l’échec des jeunes Grenadiers, Angelo Jean-Baptiste, qui fait l’objet de pas mal de critiques, tente d’apporter sa version des faits tout en prenant la responsabilité de l’élimination de l’équipe nationale U20.
Avant le début du championnat U20 de la Concacaf au Mexique, le sélectionneur national Angelo Jean-Baptiste avait déclaré » Qu’il pleuve, qu’il tonne, Haïti sera qualifiée pour la Coupe du monde 2025, et ce, n’en déplaise à mes détracteurs « . Une promesse qu’il n’a pas pu tenir vu que Haïti a quitté la compétition par la petite porte en se faisant battre par le Mexique (4-0), le Panama (3-1) et le Guatemala (5-1). Pour tenter de calmer le jeu, Angelo Jean-Baptiste a pris la responsabilité de l’échec des jeunes Grenadiers.
» En tant qu’entraîneur en chef de l’équipe nationale U20 d’Haïti, je me dois de m’exprimer après les performances récentes de notre équipe, qui ont été décevantes. Je prends l’entière responsabilité de cette situation. Comme beaucoup de mes compatriotes, je partage un désir profond de victoire et de fierté nationale. J’ai grandi en Haïti, où j’ai joué pour l’Étoile Haïtienne et le Violette Athlétique Club avant de poursuivre ma carrière au Canada où j’exerce le métier d’entraîneur depuis 23 ans avec succès « , a-t-il confessé avant de faire allusion aux problèmes administratifs rencontrés par son équipe.
» Mon engagement envers Haïti est total, malgré les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés. Le pays traverse une crise grave, avec une insécurité persistante qui complique considérablement notre travail. En tant qu’entraîneur vivant à l’étranger, j’ai fait des efforts considérables pour organiser des camps de détection, bien que la situation ait rendu ces démarches extrêmement difficiles. Les jeunes talents haïtiens rencontrent de nombreux obstacles pour voyager, et les conditions actuelles rendent les déplacements compliqués, notamment en raison des difficultés liées à l’obtention de visas et aux tensions avec les pays voisins « , a reconnu Angelo Jean-Baptiste, qui en a profité pour évoquer la préparation de son équipe.
» Nos récents résultats : défaites contre le Mexique, le Panama et le Guatemala, sont loin de nos objectifs. Cependant, il est crucial de considérer les circonstances uniques auxquelles nous faisons face : un manque de préparation adéquate en raison de ressources limitées, des clubs réticents à libérer des joueurs clés, et des adversaires mieux préparés avec des ressources plus conséquentes. Les nations comme le Mexique, les États-Unis et le Panama bénéficient de nombreux rassemblements et matchs amicaux chaque année, contrairement à Haïti qui se prépare généralement une semaine et demie avant chaque compétition « , a fait savoir Angelo Jean-Baptiste qui ne ferme pas la porte à son pays.
» Malgré ces défis, je reste déterminé à poursuivre mon engagement envers mon pays. Comme le disait Nelson Mandela : je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. Cette expérience est une opportunité d’apprentissage et je suis fier d’avoir tenté de contribuer positivement au football haïtien. Si nécessaire, je suis prêt à tout sacrifier pour ma patrie, car, comme l’ont dit nos ancêtres, mourir pour le pays est un acte noble « , conclut Angelo Jean-Baptiste après l’échec total des jeunes Grenadiers au championnat U20 de la Concacaf qui avait servi de qualification pour la Coupe du monde U20 de la FIFA qui se tiendra au Chili en 2025.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com