Fort du succès de la 2e édition de «Élite division» et l’organisation de la clinique pour les enfants, le directeur technique de l’Association haïtienne de tennis de table (AHTT), Mozart François, veut aller vers l’avant en travaillant sur l’organisation prochaine des premières compétitions interscolaires de tennis de table.
Le Nouvelliste : Parlez-nous de votre projet d’organisation de compétitions interscolaires en tennis de table ?
Mozart François : Avec les autres techniciens, on travaille sur le projet d’ organisation d’un championnat interscolaire chaque année. On espère démarrer (à tout seigneur, tout honneur) dans la région métropolitaine et, dans un avenir pas trop lointain, on espère toucher la province et déboucher sur l’organisation de véritables compétitions interscolaires à l’échelle nationale.
LN : Parlez-nous du processus d’organisation ?
MF : Notre premier objectif sera d’aller rencontrer les directeurs ainsi que les directrices des différents établissements scolaires répartis dans la région métropolitaine afin qu’ils puissent se joindre à nous. Ces directeurs et directrices, après s’être bien informés sur le tennis de table, feront par la suite partie de la commission interscolaire devant s’assurer de la gestion ainsi que de l’organisation des compétitions interscolaires. Je dois ajouter également que cette commission sera encadrée par les techniciens de l’AHTT qui auront à leur charge la partie technique.
LN : Faisons un petit flashback sur la 2e édition de l’«Élite division», étiez-vous satisfait du comportement des athlètes ?
MF : La première chose, c’était l’engouement manifesté du côté des pongistes. Durant cinq mois, ils ont très bien joué et cela jusqu’à la dernière journée qui a vu Patryott prendre le dessus sur son adversaire et remporter le trophée (le deuxième). Dans l’ensemble, les athlètes ont donné le meilleur d’eux-mêmes, ce qui laisse entrevoir des lendemains meilleurs pour le ping-pong en Haïti.
LN : Travaillez-vous déjà sur la prochaine édition ?
MF : Oui. On prévoit la saison prochaine d’innover avec la mise en place d’une Ligue A et d’une B vu le nombre d’équipes qui grandit chaque année. On prévoit également un système de montée et de descente, question d’augmenter le challenge entre les équipes participantes.
LN : Et pour ce qui a trait à l’organisation de la clinique à l’adresse des tout-petits, qu’en est-il ?
MF : Je suis très satisfait d’avoir réuni un total de quinze participants des deux sexes qui ont manifesté une certaine volonté d’apprendre. Raison pour laquelle je reste très optimiste quant à l’émergence d’une solide génération capable de rivaliser avec les meilleurs. J’en profite pour remercier les entraîneurs Ismeo Roberman et Colin Sadrakt qui m’ont assisté au cours de cette clinique.
LN : Qu’en est-il à long terme ?
MF : Le long terme, c’est de faciliter des tables à certains directeurs d’écoles qui accepteront de travailler pour la promotion du tennis de table à l’intérieur de leurs établissements. Les entraîneurs Ismeo et Paulin avaient organisé une foire sportive où ils avaient présenté le tennis de table, mis des matériels à la disposition des écoles et sensibilisé les élèves par des séances d’initiation pongiste. Tout ceci c’est pour vous donner une idée de tout un agenda de travail qui nous attend, et c’est pourquoi nous lançons déjà un appel à la famille pongiste répartie dans le pays pour nous assister en vue de passer du rêve à la réalité.
LN : Votre mot de la fin ?
MF : On ne peut pas s’arrêter en si bon chemin, car il y a beaucoup à faire. Nous sommes très satisfaits de notre travail de développement et de structuration de la pratique du tennis de table. Il est grand temps pour nos décideurs politiques de motiver et sensibiliser nos jeunes à la pratique du sport afin de réduire le taux de délinquance chez ces derniers.
Propos recueillis par Emmanuel Bellevue
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