Yvon Michel avoue avoir été impressionné par la performance de Badou Jack face à Adonis Stevenson.
Au lendemain du combat nul majoritaire entre les deux boxeurs à Toronto, le promoteur a accordé une entrevue à TVA Sports, dimanche matin.
Il a reconnu d’entrée de jeu qu’il ne s’attendait pas à assister à une telle guerre sans merci.
«Badou Jack m’a vraiment impressionné. Il était structuré, organisé et discipliné. Il savait quoi faire, son plan de match était solide. Il a présenté une boxe à Stevenson que je ne croyais pas qu’il était capable de présenter», a-t-il indiqué.
«De l’autre côté, ça allait bien pour Adonis en début de combat. Je pense qu’il a remporté cinq des six premiers rounds. Mais on a senti après le sixième round qu’Adonis était démuni après avoir été incapable de lui passer le K.-O. C’est comme si Jack avait dit à ce moment : « C’est mon combat ».»
Malgré la baisse de régime connue par le Québécois à mi-chemin du duel, Michel était convaincu que son poulain allait conserver sa ceinture.
«Après le combat, j’étais très confiant. J’avais l’impression qu’Adonis avait gagné par deux points. J’étais convaincu qu’il gardait sa ceinture. Le plus mauvais scénario que j’avais envisagé, c’était un match nul et c’est ce qui est arrivé.»
Stevenson a-t-il sous-estimé Jack?
Plusieurs observateurs avancent que Stevenson a sous-estimé Jack puisqu’il s’est accordé seulement trois semaines de préparation avec son entraîneur, Javan Hill.
Yvon Michel ne croit cependant pas que c’est le cas, mais il s’est montré un peu critique à l’endroit de «Superman».
«Ça fait longtemps qu’Adonis gère lui-même ses entraînements et sa carrière. Il est extrêmement discipliné à l’entraînement. Quand on parle de trois semaines, ça ne veut pas dire qu’il s’est entraîné pendant seulement trois semaines parce qu’il s’entraîne tout le temps.»
«Jack est allé chercher toutes les ressources nécessaires pour bien se préparer. Je pense qu’Adonis a peut-être un examen de conscience à faire de ce côté-là.»
Bientôt une revanche?
Par ailleurs, même si toutes les parties impliquées souhaitent un combat revanche dans un avenir rapproché, «il y a un contexte politique», a souligné Michel.
Le président du WBC, Mauricio Sulaiman, a en effet affirmé il y a quelques semaines que Stevenson devrait affronter son aspirant obligatoire, Oleksandr Gvozdyk, après son duel contre Jack. Dossier à suivre.
lejournaldemontreal