Il a fallu plus de cinq heures à la délégation de la Fédération haïtienne de cyclisme (FHC), composée du président Kénelt Léveillé, de Marjorie Guillaume, membre du Comité olympique haïtien (COH), et du ministre des Sports Edwin Charles, pour convaincre les hautes instances supérieures du cyclisme mondial qu’Haïti a les potentialités d’organiser un championnat de grande envergure. Partis au début du mois de mai, ces trois mousquetaires avaient pour mission de rencontrer à la fois les dirigeants de l’Union cycliste internationale (UCI), ceux de la Confédération panaméricaine de cyclisme la Confédération caribéenne de cyclisme afin de débattre avec eux du dossier de l’organisation du championnat des nations de la Caraïbe par Haïti.
Rencontré en la circonstance pour avoir de plus amples détails sur l’attribution du siège à Haïti, le président de la FHC, Kénelt Léveillé, a tout bonnement qualifié cette rencontre de combat gagné de haute lutte par la délégation haïtienne.
«Verbalement, ils avaient d’abord accepté mais ce ne fut que le lendemain qu’ils ont signé l’accord et donné l’autorisation par écrit de l’UCI, COPACI et CCC sous la forme d’une lettre adressée officiellement au nom du président de la République autorisant à Haïti le droit d’organiser le championnat», fait savoir Kénelt Léveillé.
Marjorie Guillaume, membre du COH, se dit très satisfaite et a tenu à déclarer : « On savait qu’on allait livrer un combat mais on s’imaginait pas que ça allait être un grand combat.»
«Parce qu’ on nous a donné toutes les raisons faisant croire qu’Haïti ne pouvait pas accueillir pareil évènement. C’était à nous autres de nous faire entendre, sinon Haïti allait perdre cette opportunité. Finalement, on a réussi à les convaincre, et ça c’est une bonne et grande nouvelle.»
Elle en a profité d’ailleurs pour identifier des répercussions relatives à l’attribution du siège à Haïti :
1) La dynamisation de la pratique du cyclisme à l’échelle du territoire ;
2) Les cyclistes haïtiens (hommes et femmes) se verront applaudir chez eux ;
3) L’organisation par Haïti du championnat renforcera son poids sur la scène sportive régionale et internationale ;
4) Ce sera aussi l’occasion pour la FHC de marquer une présence sociale et sportive ;
5) Le championnat créera un certain engouement au niveau de la population ;
6) La course mettra en valeur Port-au-Prince et Delmas ;
7) Cela nous aidera à faire de la publicité positive d’Haïti ;
8) Cela aidera au développement de la capacité évènementielle et sportive d’Haïti ;
9) Haïti pourra avoir de la notoriété dans ce sens et sera placée au cœur de l’actualité ;
10) La réussite de ce championnat fera un bien au public haïtien en général.
Il faut le signaler que Majorie Guillaume et Kénelt Léveillé ont saisi l’opportunité pour remercier Jean-Claude Lappé de l’ambassade d’Haïti au Mexique de son support à la délégation de la FHC durant son séjour en terre mexicaine.
Perspectives d’organisation du championnat
À la question sur quoi la FHC ciblera son champ d’action pour une organisation à succès du Championnat ?
Le président Kénelt Léveillé a parlé du support de l’UCI à Haïti. En grande partie, il compte beaucoup sur la bonne foi des secteurs concernés (public et privé) de ne pas faire la sourde oreille aux démarches de la fédération.
Il en a profité d’ailleurs pour remercier les autorités haïtiennes du support accordé à travers leurs signatures pour l’octroi du siège. À citer : le ministère des Sports, le Comité olympique haïtien, les mairies de Port-au-Prince et de Delmas et, l’ambassade d’Haïti au Mexique.
La prochaine étape sera la visite officielle d’une délégation formée par l’UCI, COPACI et CCC pour une visite des lieux (tracé du parcours et hébergement), tout en demandant à tout le monde de rester branché et de renforcer cette chaîne de solidarité pour une parfaite organisation et un plein succès du championnat de la Caraïbe des nations les 25, 26 et 27 octobre de cette année.
Emmanuel Bellevue
lenouvelliste.com