Le gamin en or, qui avait marqué en lettres indélébiles l’histoire du football mondial entre 1982 et 1994, Diego Armando Maradona, est décédé ce mercredi 25 novembre 2020 à l’âge de 60 ans. Sa disparition inattendue ne laisse personne indifférent. En Haïti, des journalistes chevronnés, des entraîneurs à succès dans le championnat national et des anciens internationaux, visiblement attristés, qualifient le décès de l’Argentin comme une perte énorme pour le football mondial.
« Je vais avoir 54 ans, et je ne suis pas un journaliste qui se laisse influencer par quiconque, mais il faut l’avouer : Diego Maradona et Michael Jordan, deux véritables légendes de leur discipline sportive pratiquée, ont failli m’influencer. Ces deux-là étaient tout simplement énormes. Je peux vous l’avouer, j’avais pris du plaisir quand ces deux vedettes jouaient au football et au basket-ball. Il (Diego) reste à mes yeux un sportif hors du commun », a commenté Smith Griffon, ancien secrétaire général de l’Association haïtienne de presse sportive (ASHAPS).
Pour Raymond Jean-Louis, membre fondateur de l’ASHAPS et ancien directeur de sport à la Radio nationale d’Haïti : « Kobe en janvier, Diego Maradona en novembre, on aura perdu en 2020 deux des plus grandes légendes de l’histoire du sport. Il en a profité pour dire : reposez en paix légendes et encore merci pour le bonheur que vous nous avez procuré grâce à vos exploits et pour la trace indélébile que vous laisserez dans le sport ».
Ricardo Dorsainville, passé par Radio Antilles internationale et Radio nationale d’Haïti, l’un des plus grands noms de la presse sportive à Saint-Marc, a déclaré : « Diego Maradona, grande légende du football, laisse le monde orphelin de ses exploits uniques et de ses frasques qui défraient toujours la chronique. Merci Diego de nous avoir fait rêver. On se tait pour honorer cette légende. Un joueur total devenu mythe. Adieu Diego Maradona ».
Jeanty Thécieux, ancien responsable de la section sportive de Radio Galaxie et qui avait l’habitude de se rendre en Amérique du Sud en vue de retransmettre en direct des matches mettant aux prises l’Argentine à ses rivaux, laisse entendre : « Avec la mort de Maradona, c’est une partie de ma jeunesse qui s’en va, car à l’âge de 20 ans, j’ai vu Diego jouer la phase finale du Mondial 82 et celle de 1986. Comment oublier ses exploits et ses moments d’apothéose au sein du Naples et de la sélection d’Argentine, mais aussi la finale perdue en 1990 devant l’Allemagne et son expulsion lors de la Coupe du monde de 1994 ? Le 2 septembre 2009, j’ai eu la chance d’approcher Diego lors d’une séance d’entraînement de l’équipe d’Argentine qui se préparait pour affronter le Brésil. En guise de conclusion, Maradona c’est le sportif qui m’a le plus marqué, et sa disparition n’est autre qu’une grande tristesse ».
Pour compléter les propos de nos confrères, Guyto Rivière, ancien de Métropole, dit : « On redoutait cette information. On était même dans le déni. Mais on accepte sans le vouloir que Diego Maradona vient de jouer son vrai dernier match. Une supernova désormais dans le firmament du football. Merci Diego d’avoir été ce génie qui nous a sublimés tous. On ne t’oubliera jamais ! ».
Les Grenadiers, eux aussi, touchés par le décès de Maradona
De Charles Hérold Junior (R.I.P Legend), en passant par Belfort Kervens Fils (Diego Maradona you’ll always be in our hearts. Rest in peace) à Golman Pierre (RIP Champion), ils ont tous eu un petit mot pour saluer la mémoire de la légende argentine. À défaut de mettre la main sur Philippe Vorbe, un autre Grenadier qui avait marqué l’histoire de l’équipe nationale et qui avait soulevé le titre de champion de la Coupe Caraïbes en 1979 comme capitaine, Guy Allen, a fait savoir que Maradona est une perle rare que le football mondial prendra encore du temps pour savourer ses multiples exploits tant au niveau de clubs qu’au niveau de la sélection d’Argentine ».
Même son de cloche au niveau des entraîneurs haïtiens qui avaient eu la chance de voir jouer Maradona. Kénel Thomas, le véritable globe-trotter, pour avoir entraîné au moins une dizaine de clubs évoluant dans le championnat national de D1, croit savoir que Diego Maradona est meilleur que Pelé : « Maradona fut, en dépit du fait que Pelé ait un meilleur palmarès que lui, le meilleur footballeur du XXe siècle. Il fut aussi un humaniste, un homme avec un grand cœur et qui déteste la corruption qui gangrenait le football. Je tiens à lui dire allez en paix champion ». De son côté, Jean Chrysostome Junior Natoux, entraîneur du Don Bosco FC de Pétion-Ville et qui avait suivi des cours d’entraîneur en Argentine, voit en Maradona « le dieu du football ».
Des collaborateurs du journal, eux aussi, pleurent la mort de Diego Maradona
Les amants et sympathisants du football qui s’étaient fait prendre en photo avec Maradona en ont profité de la disparition de la légende argentine pour poster sur les réseaux sociaux des images prises avec la légende du football argentin. Dans cette lignée, notre collaborateur au journal Le Nouvelliste, Énock Néné, écrit sur sa page facebook : « Grâce au plus passionné de la photo sportive en Haïti, Yonel Louis, je garderai en souvenir le fait d’avoir interviewé la légende Diego Maradona quelques mois avant son 50e anniversaire, le 5 mai 2010 à Cutral-co en Argentine. Respect à la mémoire d’un génie mais surtout d’un être humain et d’un Grand ! ».
Frantz Duval, le rédacteur en chef du journal, grand amateur du football, n’est pas en reste : « Bon voyage Diego, va dans la main de Dieu. Merci pour tout. Les cris de joie et les larmes de rage. Pour la beauté de tes exploits et tes immenses échecs. Tes erreurs et tes rêves. Boca. Naples. Barcelone. Séville. La sélection argentine et toutes les autres équipes ».
Dans ce contexte si particulier, l’équipe de rédaction du journal Le Nouvelliste, profondément attristée par cette disparition, présente ses sincères sympathies à la famille de Diego Armando Maradona, aux fans et sympathisants de la sélection d’Argentine.
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