L’histoire des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA se résume à un nom : États-Unis. Les Américaines restent en effet sur 11 matches sans défaite. Si l’on ajoute à cela un palmarès de 27 victoires en 28 rencontres préliminaires au rendez-vous mondial suprême du football féminin, on comprend pourquoi les représentantes de la Bannière étoilée ont la faveur des pronostics.
À la veille de cette compétition qui se déroulera du 28 octobre au 8 novembre prochain, Pia Sundhage prévient déjà ses troupes contre la tentation de se reposer sur leurs lauriers : « Je ne suis pas inquiète quant à notre forme. Tout ce qui m’intéresse, c’est que mon équipe continue de progresser, car elle en a les moyens », confie la sélectionneuse des États-Unis. Il est vrai que lors du stage de préparation effectuée en RP Chine, les joueuses entraînées par la Suédoise n’ont pas semblé à leur avantage. Auteure de 109 buts en 142 capes, Abby Wambach est parfaitement consciente qu’elle et ses coéquipières peuvent mieux faire sous le soleil de Cancún : « Il faut que nous tirions toutes dans le même sens. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Mais ça va venir », annonce l’attaquante du Washington Freedom.
Pour nous, c’est complètement nouveau mais en même temps, toutes les joueuses sont satisfaites de ce changement. Il faudra juste un peu de temps pour s’adapterChristine Sinclair, meilleure buteuse de l’histoire du football canadien, au sujet du changement tactique de son équipe
Les doubles championnes du monde et tenantes du titre olympique effectueront leur entrée dans le tournoi face à Haïti. On sait que la nation insulaire a été effroyablement touchée par un tremblement de terre en janvier dernier. En revanche, on connaît moins sa valeur sur le plan footballistique. Les autres adversaires des États-Unis dans le Groupe B sont le Guatemala et le Costa Rica. Autant dire que la sélection US ne devrait pas trop souffrir pour prendre la tête de sa poule. Le Groupe A, lui, s’annonce plus indécis.
Canada en pole ?
Le Mexique tentera de mettre à profit l’avantage du terrain pour confirmer son statut de puissance montante du football féminin en Amérique du Nord, centrale et Caraïbes. Demi-finaliste de l’épreuve reine féminine en 2003, le Canada est incontestablement le dauphin des États-Unis dans la CONCACAF. À Cancún, les Canucks auront comme objectif de valider leur billet pour une cinquième Coupe du Monde Féminine de la FIFA consécutive.
Avec comme fer de lance l’attaquante Christine Sinclair, meilleure buteuse de l’histoire du football canadien, les joueuses désormais entraînées par Carolina Morace auront comme mission de définitivement tourner la page de l’ère Even Pellerud. Au football fait de longs ballons prôné par le tacticien norvégien, l’ancienne internationale italienne préfère un jeu à terre, basé sur des échanges courts et répétés.
« Carolina a introduit un style complètement différent, très européen », explique Sinclair. « Pour nous, c’est complètement nouveau mais en même temps, toutes les joueuses sont satisfaites de ce changement. Il faudra juste un peu de temps pour s’adapter. Il ne faut pas oublier que depuis dix ans, nous pratiquons le jeu long. C’est ce que demandait l’ancien entraîneur. Maintenant, nous devons jouer court. Ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. »
Le Mexique y croit
Les trois autres équipes du Groupe A sont le Guyana, Trinité-et-Tobago et le Mexique. Pour le pays hôte, l’objectif est de se qualifier pour ce qui serait sa deuxième phase finale de Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Lors de leur première participation à l’épreuve, à États-Unis 1999, les Aztèques avaient concédé 15 buts et terminé dernières de leur poule.
« Le fait de jouer devant notre public met une certaine pression », analysait le sélectionneur du Mexique, Leonardo Cuellar, au sortir d’un stage de préparation en République de Corée, où ses joueuses ont disputé trois rencontres. Toujours partisan d’un football offensif, Cuellar comptera une nouvelle fois sur son attaquante Maribel Dominguez pour faire trembler les filets adverses. « J’espère que le mélange va prendre entre les joueuses expérimentées et les plus jeunes qui ont fait un bon parcours à la Coupe du Monde U-20 en Allemagne, en juillet dernier. »
Les deux premiers de chaque groupe joueront les demi-finales, dont les vainqueurs seront automatiquement qualifiés pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011. Les demi-finalistes malheureux se rencontreront ensuite pour un match décisif, dont le vainqueur disputera un barrage contre le cinquième de la zone Europe, avec à la clé un billet pour l’Allemagne.
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