Notre football marche à deux vitesses : le championnat national et la sélection nationale. Le premier s’applique de saison en saison à respecter la ligne de la FIFA sous peine de sanctions. Encore que la majorité de nos clubs ne sont pas toujours en mesure d’honorer la licence Concacaf.
Quant à l’équipe nationale, elle demeure sous la direction d’entraîneurs étrangers et est formée d’un groupe de joueurs nés ou non en Haïti. Certains évoluent dans des clubs de niveau moyen (dans des championnats européens) .
Son ossature évolue en fonction du temps et des circonstances. Pour son fonctionnement, la Fédération haïtienne de football (FHF) signe des contrats avec des entraîneurs étrangers. D’où une comptabilité en dollars américains pour la logistique, le paiement des coaches, les entraînements, les matches amicaux , les per diem, etc.
Dans cette évolution, sous la pression médiatique, elle accueille un minimum (quatre) de joueurs qui pratiquent le football chez eux devant leur public. Cette manière de faire est nouvelle pour le staff technique des Grenadiers. En résumé, il s’agit de gérer en permanence l’intégration des expatriés et des footballeurs du terroir sans préjudice pour leurs clubs ( en Haïti et à l’étranger).
La FHF se retrouve forcément avec deux comptabilités : une en gourdes (sous la direction du comité d’organisation du championnat national de football professionnel), et une en dollars américains ( en partie alimentée par la FIFA). Le mois d’octobre sera crucial, car la Coupe du monde U-17 frappe à nos portes au moment même où nous devrons honorer nos échéances de la Ligue des nations de la Concacaf.
Rien à faire, il nous faudra passer à une autre vitesse.
Raphael Féquière
lenouvelliste.com