Malgré les turbulences politiques dans le pays, l’édition 2018-2019 de l’ASHBAC et du CIBA arrivait à terme. Pour en parler, Le Nouvelliste s’est entretenu avec Emmanuel Bonnefil. Ce dernier, qui est le principal responsable de ces deux entités, en a profité pour évoquer, entre autres, la nouvelle saison avant de faire le point sur le bilan de l’actuel comité exécutif de la Fédération haïtienne de basket-ball.
Le Nouvelliste : Avec seulement 7 équipes participant à la 11e édition de l’ASHBAC, le championnat a tenu toutes ses promesses, n’est-ce pas ?
Emmanuel Bonnefil : Sur l’ensemble de la saison, les sept équipes (SOGEBANK ; Produits Méga ; ONA ; Sports Center ; PNH ; Radio Télé Amicale de Saint-Marc et Radio Télé Mégastar) qui ont participé à la onzième édition de l’ASHBAC ont disputé 60 rencontres, dont 42 lors du premier tour de la compétition. Nous ne sommes pas novices en la matière. Nous avons le secret pour attirer la grande foule. Pour la douzième édition, nous espérons que nous aurons de nouvelles équipes afin de rehausser l’éclat du championnat de la ville. Pour cela, les inscriptions débuteront le 15 septembre pour terminer le 30 octobre au local de l’ASHBAC, sis à Babiole 7.
LN : En termes de chiffres, vous nous dites quoi au juste à propos de la dernière saison du CIBA ?
EB : Au niveau du CIBA, les 54 établissements scolaires qui ont pris part à la 14e édition du championnat de l’Unité ont disputé 265 matches. Ils étaient répartis en sept catégories. À côté de nos sponsors (Digicel , SOGEBANK ,Produits Méga , Blue Haeven , MJSAC , Éko Dépôt et PNH), nous tenons aussi à remercier tous les directeurs et directrices qui avaient mis le local de leurs écoles à la disposition du CIBA. Nous espérons avoir plus de responsables voulant nous aider à ce sujet.
LN : Venons-en aux perspectives du CIBA, qu’est-ce qui est planifié pour la nouvelle saison ?
EB : Nous exigeons que chaque école qui participe à la 12e édition du CIBA ait une équipe minime. Les inscriptions se feront du 8 au 30 octobre. Pour cette nouvelle saison, qui s’annonce déjà excitante, nous aimerions attirer une soixantaine d’écoles. Avant que ne débute la nouvelle saison, nous organiserons un séminaire pour nos arbitres. J’en profite déjà pour remercier Marc Rony Louis, l’instructeur de la FIBA. À la fin de la saison, les équipes championne et vice-championne vont avoir, trophées et médailles mis à part, une enveloppe et d’autres primes encore.
LN : Sur le plan régional, la sélection du CIBA n’avait pas honoré ses deux rendez-vous. Vous avez une explication ?
EB : La situation sociopolitique du pays nous a empêché d’honorer deux rendez-vous régionaux, l’un en République dominicaine et l’autre aux Bahamas, où la sélection de basket du CIBA a été invitée. En mars et en mai prochain, si tout se passe bien, en guise de réciprocité, nous ferons tout pour nous rendre chez nos voisins dominicains avant de rallier les Bahamas.
LN : Faisant allusion à ASHBAC et CIBA, peut-on parler de satisfaction en ce qui vous concerne ?
EB : Vu la situation sociopolitique du pays, il n’est pas permis à n’importe quelle entité sportive de mettre un terme en beauté aux différentes activités sportives organisées. Oui, j’en suis très satisfait.
LN : À part ASHBAC et CIBA, vous êtes aussi membre du comité exécutif de la Fédération haïtienne de basket-ball. Le mandat du bureau en place prendra fin bientôt. Alors êtes-vous satisfait de ce qu’a réalisé le comité sortant ?
EB : Dans moins de six mois, nous aurons les élections à la tête de la Fédération haïtienne de basket-ball pour qu’on ait un nouveau bureau fédéral élu. À mon avis, le bilan du dernier bureau fédéral est mitigé, peut-être en raison des turbulences politiques qui s’abattent sur le pays. Nous devions avoir un congrès ordinaire en juin, il se fera peut-être en juillet ou mi-août, car les joutes pour qu’on puisse élire un nouveau bureau doivent avoir lieu le samedi 21 décembre si l’on veut respecter les statuts de la FHB.
LN : On dirait que la fédération est très satisfaite du rendement de Patrick Washington, le manager général ?
EB : En proie à des difficultés d’ordre financier, la FHB avait fait appel justement à l’Américain Patrick Washington. Il avait pour mission d’attirer l’un des deux équipementiers suivants : Under Armour ou Adidas. Dans la foulée, il avait apporté quelques tennis et maillots pour les membres du comité. Nommé manager général de la FHB, il ne fait que voyager (entrer et sortir à Port-au-Prince : plus d’une vingtaine de voyages), mais sans rien concrétiser. S’il faut répéter qu’il avait animé des séminaires, mais l’on se demande à quelle fin. Il serait préférable de poser cette question au président de la fédération, Henri Joseph Jean.
LN : Quel serait votre mot final pour compléter cette interview ?
EB : Permettez-moi de remercier les sponsors de l’ASHBAC et du CIBA (Digicel , SOGEBANK , Produits Méga , Blue Haeven , MJSAC , Éko Dépôt et PNH), la FHB, les 17 ligues qui auront à voter aux élections de la FHB, les responsables des établissements scolaires, les joueurs, les coaches, les arbitres et officiels de table, le petit personnel des deux entités, la Police nationale, tous ceux et toutes celles qui ont aidé à clôturer en beauté la dernière saison. J’en profite pour remercier aussi les Grenadiers qui ont fait vibrer le cœur du peuple haïtien dans la Gold Cup. À l’État haïtien de voler au secours du sport, car nous avons beaucoup de potentiels, et ce dans toutes les disciplines.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com