À Panama City, du 25 au 28 avril, la Fédération internationale de basket-ball organise un cours destiné aux arbitres expérimentés voulant devenir instructeur de la FIBA. Au nombre des récipiendaires, un Haïtien. Son nom est Marc Rony Louis. Ce dernier, qui réside aux États-Unis, coordonnateur de formation des arbitres au niveau de la Fédération haïtienne de basket-ball, avait dirigé pas mal de rencontres dans le championnat de l’ASHBAC. Il a accepté volontiers de répondre à nos questions.
Marc Rony Louis : Le basket-ball est l’une des différentes disciplines sportives pratiquées dans le monde qui offre de grandes opportunités. Moi, étant un humble étudiant dans le domaine, je suis toujours motivé à profiter de tout et de rien afin d’augmenter mes connaissances et de prolonger mon expérience. En retour, je serai en mesure d’aider les autres et de redonner ce que j’ai reçu à la communauté.
LN : Quel est le travail et le rôle d’un instructeur de la FIBA ?
MRL : La FIBA Referee Instructor Program (FRIP) comprend trois niveaux. Le niveau national (1), régional (2) et global ou international (3). Ils ont chacun leur rôle et leurs responsabilités. Mon rôle, en tant que futur instructeur national de la FIBA, sera de développer et de coordonner la formation des arbitres, officiels de table et commissaires ; soutenir le développement de l’arbitrage ; impliquer dans le processus de sélection pour les arbitres de la FIBA (le scoutisme et l’identification des arbitres talentueux) et faire appliquer les règles directives, réglementations et interprétations des lois de la FIBA au sein de la fédération nationale.
LN : En cas de réussite, vous serez le premier arbitre de basket haïtien devenu instructeur de la FIBA. Cela vous dit quoi, au juste ?
MRL : Cela signifierait beaucoup pour moi et pour la communauté haïtienne. En fait, pas seulement pour moi, mais aussi pour la Fédération haïtienne de basket-ball et sa commission nationale des arbitres et sa direction technique nationale. Nous avons tous travaillé diligemment avec un objectif commun qui est de restructurer et de faire évoluer le département de l’arbitrage en Haïti. Ce serait un grand pas pour le basket haïtien, car nous l’attendons avec beaucoup d’impatience.
LN : Depuis environ deux ans, vous avez pris l’habitude d’animer des séminaires au profit des arbitres haïtiens. Cette année, on dirait que vous n’êtes plus disponible ?
MRL : Vous avez peut-être raison de le signaler. Je peux vous avouer que j’ai été très pris cette saison. Vu mon statut de coordonnateur de formations au sein de la FHB, le département d’arbitrage est très important pour moi. Cependant, j’ai reconnu que j’ai un horaire de travail très chargé. Comme d’habitude, je vais avoir une séance de formation pour les arbitres haïtiens bientôt. Pour ce qui est de la date, je ne sais pas encore, mais je suis sûr que la FHB via sa commission nationale des arbitres et la direction technique nationale sera en mesure de faire pour vous toutes les précisions.
LN : À part votre projet de devenir instructeur de la FIBA, vous n’avez aucune autre perspective ?
MRL : Absolument ! Outre mon objectif de devenir instructeur de la FIBA, je suis également impatient de trouver d’autres contrats au niveau de la NCAA D1. J’attends par ailleurs une autre invitation de la part de la NBA G-League à l’occasion de son traditionnel try-out annuel. Vous pouvez le constater, ce n’est pas une tâche facile. Tout compte fait, je vais donner le meilleur de moi-même pour matérialiser ces objectifs. En cas de réussite, je dirais que gloire soit rendue à Dieu.
LN : Revenons sur la formation d’instructeur de la FIBA, les cours se feront comment et quand exactement ?
MRL : La FRIP (FIBA Referee Instructor Program) vise à aider les arbitres à développer une prestation de haute qualité au niveau international, régional et national. Le programme vise aussi à fournir aux instructeurs potentiels de la FIBA des informations constructives afin de bien éduquer les arbitres sur la pratique efficace du basket. Elle (la formation) conduira à un programme international plus cohérent en matière de développement de l’arbitrage. En retour, on aura des arbitres mieux formés et aptes à faire leur travail. Cet atelier aura lieu du 25 au 28 avril 2019 à Panama City.
LN : À l’issue de cette formation, vous aurez quoi si vous passez les cours avec brio ?
MRL : Il va sans dire que mon objectif premier est de passer avec succès les cours. Je peux vous avouer que je suis en train de travailler très dur pour concrétiser mon rêve. À dire vrai, je ne fais que parler pour l’instant, mais j’espère bientôt passer de la parole aux actes. J’y crois. Au fait, si tout se passe comme prévu, j’aurai l’honneur de recevoir une licence FIBA instructeur niveau I.
LN : Avant que ne débutent les cours, comment est votre moral et fixez-vous déjà un objectif particulier ?
MRL : Mon objectif est simple : devenir instructeur d’arbitre de la FIBA. Malgré les pressions et le défi qui m’attendent dans l’exercice de cette nouvelle tâche, vu que je suis condamné à réussir, j’ai le moral au beau fixe, car il demeure stable et positif. Pour ainsi dire, j’ai mis Dieu avant toutes choses. Pour le reste, je ne fais que travailler très dur tout en restant humble afin d’atteindre des résultats positifs au terme des cours.
Le Nouvelliste : Vous direz quoi au juste en guise de conclusion ?
Marc Rony Louis : Je tiens à remercier les membres du bureau fédéral, mes collègues de la commission nationale des arbitres, mes frères et sœurs arbitres haïtiens, la grande famille du basket et la presse sportive.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com