24 pays issus de la région carïbéenne de cyclisme sont au rendez-vous es 11,12 et 13 octobre 2019 en Haïti à l’occasion du championnat des nations de la Caraïbe . Cette compétition de grand calibre, sous l’égide des hautes instances internationales du cyclisme mondial – UCI, COPACI et CCC – ,exige beaucoup tant en matière de gestion que de planification. Le Nouvelliste a rencontré le président de la Fédération haïtienne de cyclisme, Kénelt Léveillé, qui a bien voulu faire le point sur cet évènement majeur.
e Nouvelliste : Après avoir démarré avec la préparation de l’équipe haïtienne pour le championnat, quelle sera la prochaine étape ?
Kénelt Léveillé : Concernant la prochaine étape, on est en train de planifier pour soumettre officiellement les noms des membres qui feront partie du comité d’organisation ainsi que les commissions.
LN : Étant donné que cela demande beaucoup au niveau financier, quelles sont les institutions et organisations qui vous assistent dans vos démarches ?
Kl : Nous avons trois sources de fonds : l’UCI, la COPACI et la 3e des fonds de la solidarité de l’UCI. Il faut dire aussi que très bientôt, on aura une rencontre avec l’État haïtien pour discuter de sa participation dans le budget du championnat.
LN : Parlant de budget, quel est le coût estimatif ?
KL : Le budget s’élève à $ 151 000 US.
LN : À quand la rencontre avec les représentants de l’UCI et la COPACI ?
KL : On attend l’arrivée du technicien délégué par l’UCI, Philippe Culio, ainsi que le président de la Confédération caribéenne de cyclisme, Trévor Sailor Baley, pour l’évaluation du circuit et des conditions d’hébergement.
LN : Quelles sont les autres opportunités et stratégies mises sur pied par la FHC pour récolter des fonds ?
KL : Sur les conseils d’Alfred Défontus et Philibert Mouzart, respectivement présidents des fédérations de la Martinique et de la Guadeloupe, on est en train de planifier avec des groupes musicaux haïtiens reconnus dans ces territoires d’outre-mer, pour l’organisation de soirées capables de financer la préparation de l’équipe nationale.
LN : Comment la FHC procédera-t-elle à l’évaluation de nos sélectionnés ?
KL : On espère participer à certaines courses qui se feront à la Guadeloupe en avril, au Mexique en mai, Martinique en juin, République dominicaine et États-Unis (Miami) en août. «Ce sera un très bon parcours pour nos chevaliers de la petite renne.»
LN : Comment le peuple haïtien, et cela toutes couches sociales confondues, voit-il le championnat des nations de la Caraïbe ?
KL : L’organisation du championnat en Haïti représente un évènement pour la paix. Réunir 24 pays pour participer dans un championnat de grande envergure n’est pas une mince affaire. Les Haïtiens en général attendent avec impatience l’organisation du championnat de la même façon que les Européens attendent l’arrivée du Tour de France aux Champs-Élysées.
LN : Quel message envoyez-vous aux acteurs et décideurs politiques du pays ?
KL : Je leur demande de réfléchir sur l’organisation du championnat qui doit en principe vendre l’image d’Haïti à l’étranger. Il y aura au total 200 personnes (athlètes et dirigeants) à pouvoir faire le déplacement au pays en la circonstance et je leur demande également d’apporter leur contribution ainsi que leur collaboration pour le plein succès de cet évènement majeur (11, 12 et 13 octobre 2019).
Emmanuel Bellevue
lenouvelliste