Au nombre des 1801 spectateurs qui ont assisté à la défaite d’Haïti (0-1) face au Nigéria à l’occasion de la deuxième journée du championnat du monde féminin U-20, France 2018, groupe D, disputé au stade de Marville à Saint-Malo, figure la secrétaire générale de la Fédération française de football (FFF), Laura Stéphanie Georges. Cette dernière ne tarit pas d’éloges à l’égard des Grenadières qu’elle a qualifiées de très bons exemples pour les autres filles de la Caraïbe.
«Une équipe caribéenne qualifiée pour une phase finale de Coupe du monde, c’est une grande première dans toute l’histoire du football de la zone. Vous devez être fières de cet exploit », tels ont été les premiers mots, visage crispé, mais souriant, de Laura Stéphanie Georges, ancienne internationale de l’équipe féminine de France.
Au même titre que certains observateurs du football, elle pensait qu’Haïti n’aurait pas dû perdre ses deux premiers matches «Vous pleurez sans avoir un membre de votre famille mort ou/et malade. C’est ça aussi le football. Vous avez tenu la dragée haute face à la République populaire de Chine et contre le Nigeria. Vous méritiez de gagner. Vous avez montré que vous aviez un énorme talent. Je viens tout juste de mettre un terme à ma carrière de footballeuse, venant de moi, vous pouvez faire confiance à mes propos, oui vous avez beaucoup de talents. Soyez en fières, car, moi, je suis fière de voir une équipe caribéenne briller à une phase finale de Coupe du monde. Vous êtes des exemples de détermination. Je veux que vous sachiez que la vie ne se résume pas seulement au football, mais c’est ce qu’on est », a-t-elle confié aux Grenadières.
Faisant allusion aux problémes d’ordre infrastructurel, auxquels fait face Haïti, Laura croit savoir que les filles ont la capacité de faire mieux : « Vous avez montré que même si on a des problèmes de toutes sortes, mais vous pouvez jouer au football, vous pouvez rivaliser avec les meilleures nations du monde. Le jour où vous aurez toutes les installations sportives ou/et que vous serez bien encadrées, sans l’ombre d’aucun doute, vous allez être meilleures. Continuez à jouer pour montrer votre valeur. »
Visiblement touchée par les larmes des Grenadières, elle les a motivées pour qu’elles puissent avoir le moral au beau fixe avant de jouer contre l’Allemagne, le 9 août, au stade de la Rabine à Vannes. « Je ne veux pas vous voir pleurer. Il n’y a personne qui soit morte. On pleure quand on est triste ou quand on a un problème, ce n’est que du football. Sachez que moi, je suis fière de voir la façon dont vous avez joué vos deux rencontres perdues. Il vous reste un match, un match que vous devez montrer que vous pouvez gagner. Ce ne sont ni les Allemandes ni les Françaises qui sont championnes du monde en titre, c’est la République populaire Corée. Cela dit, vous pouvez les rivaliser », a-t-elle ajouté.
En voyage en Guadeloupe, Laura Stéphanie Georges a fait savoir qu’elle a dû écourter son séjour pour venir en Bretagne dans le but de rendre un vibrant hommage aux Grenadières. Pour assurer les coéquipières de Nérilia Mondésir, elle avoue : « Ce n’est pas des paroles en l’air. Je ne fais pas de la politique avec vous, ça vient d’une joueuse comme vous. »
En guise de conclusion, la secrétaire générale de la FFF, Laura Stéphanie Georges, tient à prodiguer les conseils suivants aux jeunes Grenadières : « Pour atteindre vos objectifs, il vous faut deux qualités indispensables : l’humilité et amour du travail. Continuez les filles! Peut-être que vous aurez la possibilité de retourner en France afin de briller dans certains grands clubs du pays. Venez et ça me ferait un grand plaisir. Chapeau les filles et merci ! »
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com