Le football haïtien rêve souvent de devenir professionnel. Mais qui va décider à y mettre le prix au sens large du terme? La FHF est toujours confiante que tous les clubs adhéreront aux critères dictés par la Fifa via la Concacaf même si Haïti, sous perfusion permanente de la Fifa, parait être l’exception qui confirme la règle.
En effet, l’état de pauvreté des clubs ne leur donne pas souvent l’envie de devenir professionnel. Mais certains dirigeants y croient toujours. Alors, ils font un semblant de remue-ménage. Dans le temps, plusieurs formules approximatives ont fait leurs preuves : inciter les donateurs à augmenter le quota de leurs cotisations, rechercher l’adhésion des sponsors, mieux rénumérer dans la discrétion certains nouveaux joueurs, engager provisoirement un coach étranger pour faire le plus souvent un effet d’annonce. Exemple : en février de cette année, le club du Bel-Air annonce tambour battant un ensemble de mesures pour se mettre sur la voie du professionnalisme. Rien en est.
Pour 2018, des mécènes souhaiteraient prendre en charge des clubs; on parle même de projet d’achat de club de D1 par un groupe argentin. Il s’agirait d’imiter en quelque sorte les Dominicains dans leur mode de gestion.
On pourra tout essayer. L ‘essentiel, c’est de s’armer de rigueur et de discipline et créer ainsi l’ adhésion sociale nécessaire pour attirer les sponsors, même les plus récalcitrants.
Raphael Féquière
lenouvelliste.com