Les équipes sportives et les athlètes haïtiens, malgré les négligences de l’État haïtien qui est presque inexistant, essaient toujours de placer Haïti au devant de la scène lors de leurs participations à des compétitions mondiales ou continentales, en témoignent les futures participations de Christian Jérôme et Jude Jérôme au championnat du monde de sauvetage aquatique qui, jusque-là, n’ont encore reçu un centime de la part de l’État haïtien, si l’on se fie aux mots lancés par la Fédération Haïtienne des Sports Aquatiques (FHSA).
Les équipes sportives et les athlètes haïtiens, malgré les négligences de l’État haïtien qui est presque inexistant, essaient toujours de placer Haïti au devant de la scène lors de leurs participations à des compétitions mondiales ou continentales, en témoignent les futures participations de Christian Jérôme et Jude Jérôme au championnat du monde de sauvetage aquatique qui, jusque-là, n’ont encore reçu un centime de la part de l’État haïtien, si l’on se fie aux mots lancés par la Fédération Haïtienne des Sports Aquatiques (FHSA).
C’est aberrant que dans un pays comme Haïti, qui est presque entièrement entouré par la mer, moins de 3 % de la population sache nager. Cette réalité ayant touché le Dr Evenel Mervilus personnellement, notamment après les tragiques noyades de sa grand-mère et de son cousin, ces incidents l’ont poussé à fonder les mouvements des sports et du sauvetage aquatiques, dans le but non seulement de sauver des vies, mais aussi de réduire le nombre de noyades, malheureusement fréquentes en Haïti.
Figure emblématique dans le domaine des sports aquatiques et du sauvetage aquatique en Haïti, le Dr Evenel Mervilus est le fondateur de ces mouvements dans le pays et a consacré sa vie à leur développement. Dès son jeune âge, il a appris à nager dans le fleuve Artibonite avec l’objectif de sauver des vies. Durant son parcourt, il a enseigné plus de 100.000 enfants et adultes à nager en commençant dans l’Artibonite, jusqu’à Port-au-Prince, plus précisément à l’Universite Adventiste d’Haiti ou il a été le coach principal à partir des formations reçues d’un expert d’alors, Dr. Alberto Dos Santos, l’ancien président de l’Institut adventiste franco-haïtien.
Malheureusement, certains responsables étatiques dans le domaine des sports ne prennent pas pleinement leurs responsabilités envers la jeunesse haïtienne. Ils préfèrent mener des politiques destructrices à l’encontre de ceux qui s’opposent à leurs actions, au lieu de soutenir des initiatives vitales. L’absence de soutien de l’État haïtien se fait cruellement sentir dans les exploits faits par des athlètes haïtiens. Citons comme exemple le judoka haïtien qui a été le porte-drapeau d’Haïti aux Jeux olympiques de Paris 2024, Phillipe Metellus, qui a dû aller travailler afin de financer ses propres dépenses sportives, pour finalement faire flotter le bicolore du côté de l’hexagone.
Les bonnes performances des sportifs haïtiens pourraient transformer l’image négative souvent associée à Haïti. Et ce n’est pas M. Jean Yves Benoit, membre exécutif de la Fédération haïtienne de Sports aquatiques (FHSA) et de sauvetages aquatiques (FHSaA), qui en dira le contraire au micro du quotidien Le Nouvelliste : “Les performances des athlètes haïtiens démontrent un potentiel énorme et un dévouement sans faille, malgré les obstacles et le manque de ressources. La reconnaissance et le soutien de l’État sont essentiels pour permettre à ces champions de continuer à briller sur la scène internationale et à inspirer les futures générations d’athlètes haïtiens.”
Christian et Jude Jérôme non soutenus
Pour la première fois, Haïti participera à une compétition mondiale de sauvetage aquatique, qui se tiendra du 20 août au 8 septembre 2024 en Australie. À ce jour, la Fédération n’a pas encore reçu un centime pour la participation d’Haïti à cet événement de grande envergure selon le Comité exécutif de la FHSA. Les célèbres Christian et Jude Jérôme sont prêts à représenter dignement Haïti et à faire flotter le drapeau haïtien.
Lors de la dernière participation d’Haïti à une compétition internationale organisée en Grèce en septembre 2020, Haïti avait remporté 9 médailles, dont 6 en or, 2 en argent et une en bronze. Pourquoi ne pas soutenir des représentants d’Haïti cette fois-ci pour augmenter la chance de remporter des médailles ? Pourquoi ne pas booster nos talents afin qu’ils puissent continuer à exceller et à inspirer la jeunesse haïtienne ?
Financements et défis confrontés, impact des sponsors…
Questionné sur le sponsoring de la FHSA, M. Jean-Yves Benoit a épluché plusieurs points : le financement et les défis des Organisations sportives haïtiennes, la dépendance au soutien privé, l’impact de l’absence de sponsors et enfin l’appel à l’action. “La Fédération Haïtienne des Sports Aquatiques (FHSA) et de Sauvetage aquatique (FHSaA) font face à des défis importants en matière de financement. Actuellement, la principale source de financement provient de la famille Mervilus, de certains parents et amis, tandis que la World Aquatics, qui est axée principalement sur la natation, ne fournit qu’un soutien limité” a déclaré M. Benoit qui a parlé de finance mais on peut voir de façon très claire qu’il n’a pas fait mention de l’État haïtien.
John Sterin CÉLESTIN
lenouvelliste.com