L’athlétisme est un ensemble d’épreuves sportives codifiées comprenant les courses, sauts, lancers, épreuves combinées et marche. Il est la base de nombreux sports. Certains pays à faible moyen ont forgé une réputation mondiale dans cette discipline. S’il est vrai que le football est le sport roi d’Haïti, il serait bénéfique sur le plan sportif et économique d’investir dans cette discipline qui est moins exigeante en matière d’infrastructure.
Le football est le sport numéro 1 d’Haïti. On a réalisé de grandes choses avec, dont une participation à la Coupe du monde senior de 1974 et plus récemment une demi-finale de la Gold Cup. Chez les jeunes, plusieurs sélections ont disputé les plus grandes compétitions mondiales de leur catégorie. Ces résultats aussi intéressants qu’ils soient ne font pas d’Haïti une référence mondiale et même régionale. Des pays comme les États-Unis, le Mexique et le Costa-Rica occupent le devant de la scène dans la zone Concacaf.
Problématique de l’émergence du football haïtien
En absence de données fédérales sur le nombre de pratiquants et de licenciés, il est clair que plusieurs milliers de jeunes Haïtiens s’adonnent au foot soit comme activité professionnel ou loisir. Faute de moyens ou d’une politique sportive, le football haïtien ne brille que rarement sur la scène internationale.
Jusqu’à 17 ans, les jeunes footballeurs haïtiens n’ont rien à envier des autres de la Concacaf. Mais la transition pour arriver au niveau professionnel est difficile. Le taux de perdition est excessivement élevé. Les raisons sont entre autres un manque de moyen, absence d’infrastructures, des clubs profondément pauvres. On peut toujours avoir de bons talents, mais les résultats resteront inchangés si rien n’est fait en profondeur.
Quelle alternative pour se faire un nom parmi les plus grands ?
En attendant que le football ait de moyens à sa professionnalisation et les éléments indispensables précités, on pourrait se tourner vers une discipline plus économique. Au regard du tableau d’honneur mondial des Jeux olympiques et des championnats du monde, l’athlétisme semble être le plus abordable pour les pays pauvres et en voie de développement.
À la Jamaïque, des sports comme le cricket, le football sont très pratiqués. Toutefois, le pays de Bob Marley investi intelligemment dans l’athlétisme. Il est d’ailleurs la puissance mondiale en sprint avec les records en 100 m, 200 m, masculin détenus par Usain Bolt et quelques performances d’éclats au niveau féminin notamment par Shelly-Ann Fraser- Pryce et sur relais 4 par 100 m. Avec peu de moyen, les Jamaïcains commencent la détection dès le plus jeune âge, mais aussi la formation, notamment celle des entraîneurs, indispensable pour avoir des résultats.
Les courses de fond sont par exemple dominés par des pays majoritairement pauvres principalement le Kenya, l’Éthiopie, l’Ouganda qui détiennent presque tous les records du monde. Ces nations profitent de leur situation économique et géographique précaires pour se faire des noms et générer de la richesse.
Avec un investissement calculé, on pourrait également profiter des jeunes de Jean Rabel qui font plusieurs kilomètres pour aller à l’école. D’autres qui vivent dans les auteurs de Kenscoff qui pourraient être de très bons marcheurs. Haïti est un pays montagneux où la marche et le sprint font partie intégrante de la vie des jeunes. Une politique de détection juvénile bien élaborée serait capable de donner des résultats inespérés.
Outre la course, les sauts, lancers, épreuves combinées et la marche sont des épreuves naturellement adaptées à la réalité du peuple haïtien. Contrairement au sport collectif, il serait plus facile de dénicher des talents qui pourraient briller régulièrement aux championnats du monde et surtout lors des Jeux olympiques.
Dken/totalmix.com