La série d’ouverture 2020 – 2021 du CHFP, marquée par de nombreux actes de violences, a vu le sacre du Violette AC (sur tapis vert : 3-0) aux dépens de l’Arcahaie FC à l’issue d’une finale retour émaillée d’incidents regrettables. Dans la foulée, la FIFA annonce l’arrivée prochaine d’un Comité de normalisation à la tête de la FHF. Ce dernier est-il dans l’obligation de faire jouer la série de clôture ?
Tout au long de la série d’ouverture du championnat national de D1, on ne fait qu’enrégistrer des actes de violences aux Cayes (America FC – ASC), à Saint-Marc (Tempête FC – Real Hope), à l’Arcahaie (AFC – FICA), à Mirebalais (ASM – Racing FC), à Delmas (Cosmopolites – Triomphe AC), à Petite-Rivière de l’Artibonite (USR – Real Hope), à Liancourt (Triomphe AC – Real Hope), à Tabarre (Violette AC – Don Bosco FC de Pétion-Ville), à Croix-des-Bouquets (Violette AC – Arcahaie FC), excusez-nous du peu. Le plus violent de tous, celui qui a vu la perte en vies humaines, des voitures et/ou endommagées et un journaliste touché mortellement au parc Saint-Yves lors de la finale retour, mettant aux prises l’Arcahaie FC au Violette AC.
Au terme de cette finale de la honte, les responsables de la COCHAFOP, instance organisatrice de la compétition, sans-gêne, ont eu l’audace nécessaire pour attribuer le trophée récompensant l’équipe championne au Violette AC qui en a profité pour ajouter un 3e titre national à son palmarès, après les deux trophées acquis en 1993 et 1999. Alors qu’ils avaient radié l’AS Dessalines dans le championnat de la D2 pour avoir frappé violemment les arbitres, cette même instance n’a pris la décision que de suspendre le terrain de l’AFC pour seulement 5 matches alors qu’il y avait de mort d’homme.
Entre-temps, les accusations les plus ronflantes ne font que pointer du doigt les membres de la COCHAFOP, en particulier le Directeur exécutif de cette entité. En fait, malgré ces dénonciations et accusations, ils sont restés muets. Ne dit-on pas que « QUI NE DIT RIEN CONSENT » ?
Devant les actes de violences qui ont émaillés la première partie de la saison, les accusations et les dénonciations de toutes sortes, est-il nécessaire de faire jouer un championnat émotionnel n’ayant rien à voir à un championnat professionnel ? Dans ce petit jeu, il incombera aux membres du Comité de normalisation et aux dirigeants de clubs de prendre une décision.
Toujours est-il que les dirigeants de clubs sauront-ils que l’instance qui organise le CHFP, l’organise pour eux, mais pas pour combler ses attentes personnelles ? Dans cet ordre idée, il serait de bon ton que les clubs auront leurs mots à dire dans l’organisation ou non de la deuxième partie de la saison. Avec la COCHAFOP ou une autre instance ? Avec la COCHAFOP, mais sans ses membres qui sont soupçonnés dans des actes arbitraires ? Tout laisse à croire que les dirigeants de clubs ont une belle occasion pour faire valoir et montre leur savoir-faire en matière d’organisation et de gestion.
Une chose est certaine, faire jouer ou ne pas faire jouer la série de clôture du CHFP est un exercice qui mérite une réflexion profonde, réfléchie et éclairée avant de proposer une solution, si l’on veut une issue victorieuse pour le football haïtien.
Barbarah Bourdeau/ totalmixradio.com