Après 20 ans de règnes aux commandes de la Fédération haïtienne de football, le Dr Yves Jean-Bart, pour son implication dans le dossier d’abus sexuels sur des mineures des moins de 18 ans, siégeant au Centre de formation Camp Nous, a été suspendu à deux reprises avant d’être radié à vie. Très remonté, le septuagénaire, qui a qualifié de « parodie de justice » la décision de la FIFA, une instance corrompue, dit-il, a saisi le Tribunal Arbital du Sport, plus connu sur le nom de TAS.
Le Dr Yves Jean-Bart que l’on pensait effacer des tablettes et jeter dans la poubelle de l’histoire, semble être bien vivant et/ou il essai de se faire une santé. À preuve, il
passe de la parole aux actes, en transférant son dossier au Tribunal arbitral du sport, TAS.
Dans ce petit jeu qui pourrait lui coûter cher, en cas de perte devant la plus grande instance sportive en matière juridique, Yves Jean-Bart met les artilleries lourdes pour casser la décision de la Commission d’éthique indépendante de la FIFA. Pour y arriver, hormis maître Stanley Gaston, ancien bâtonnier l’ordre de Port-au-Prince, il a aussi engagé deux autres avocats, en l’occurrence Elie Elkaïm et Claude Ramoni.
C’est ce mercredi 27 janvier qu’il a saisi le TAS contre la décision de la FIFA, en date du 18 novembre 2020 le bannissant à vie de toute activité liée au football et l’infligeant une amende d’un million francs suisses.
Par cet acte, peut-on lit dans la note qui devient virale sur les réseaux sociaux, Yves Jean-Bart continue de clamer son innocence et veut faire annuler la décision rendue par la FIFA, précise-t-il, en violation de plusieurs règles de procédure et au mépris des principes élémentaires, tels que le présomption d’innocence et l’instruction contradictoire dans l’établissement des faits.
Selon cette note portant les signatures des trois avocats de Dadou, entre autres, Stanley Gaston, Elie Elkaïm et Claude Ramoni, le TAS sera aussi appelé à constater qu’aucune victime identifiable n’apparaît dans la décision de la FIFA, que les éléments de la défense de M. Jean-Bart n’ont pas été animés avec l’impartialité attendue d’une instance internationale et qu’aucune preuve tangible ne fonde cette décision de 45 pages.
La note poursuit, » Au demeurant, la décision de la FIFA a été rendue au mépris de la justice haïtienne qui a ouvert, en mai 2020, une instruction pénale en raison de la gravité des allégations rapportées par la presse internationale contre M. Jean-Bart. Après enquête, le tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets a rendu une ordonnance de non lieu le 16 novembre 2020, relevant qu’il n’existe pas d’indices ni de charge que M. Jean-Bart aurait commis les crimes dont l’accuse la FIFA.
En guise de conclusion, la note dit que Yves Jean-Bart avec sérénité la sentence arbitrale du TAS pour réhabiliter son honneur et sa réquisition.
Barbarah Bourdeau / totalmixradio.com