Ernst Jean Joseph qui nous a quittés vendredi 14 aout avait le football dans le sang. Ses années passées à l’ASC du Cap Haitien, sa ville natale, au Violette Athletic Club, à l’équipe nationale d’Haïti et au Sting de Chicago l’ont largement démontré.
En 1969, il évolua au sein de l’Association Sportive Capoise, puis au club Cyclone dans un championnat de vacances à Pétionville. Il fut vite dépisté par un recruteur du Violette , club qui marquera son parcours footballistique jusqu’à sa participation à la Coupe du monde d’Haïti en 1970 en Allemagne.
Malheureusement, il sera le premier joueur international à être convaincu de dopage à un produit qui lui a été prescrit par l’un des médecins de l’équipe nationale pour lutter contre l’asthme.
Il dut abandonner la compétition mondiale après le premier match d’Haïti contre l’Italie.
Fin dribbleur à donner le frisson dans les seize mètres, Jean Joseph disposait d’astuces pour bloquer avec un rare sang froid les tentatives de débordement de ses vis-à-vis ( ailiers ou purs attaquants).
Lors d’une rencontre Racing-Violette où la titularisation de joueurs argentins par le VAC faisait polémique peu avant le coup d’envoi, Antoine Tassy, alors entraineur du Violette, osa un coup de pocker en plaçant le légendaire défenseur capois à la pointe de l’attaque. L’opération se solda par un but de Jean-Joseph. But historique s’il en fut!
Ralph Kernizan qui a été son partenaire de jeu dans la charnière centrale du VAC entre 1970 et 1973, a dit de lui : »Sans nul doute, Ernst Jean Joseph aura fait de moi ce que je suis aujourd’hui ».
Raphael Féquière
lenouvelliste.com