À seulement 17 ans, Rayan Rosevel Pierre Louis rêve de briller sur les terrains internationaux sous les couleurs d’Haïti. Né en République démocratique du Congo (RDC) d’un père haïtien et d’une mère congolaise, le jeune attaquant évolue aujourd’hui aux États-Unis avec le club de Westchester Flames en United Soccer League Championship. Entre ambition, fierté nationale et détermination, il se confie sur son parcours et son rêve de représenter Haïti.
Dans un parcours riche entre trois continents, Rayan a découvert le football dans un cadre structuré dès son plus jeune âge. « J’ai commencé à jouer de manière compétitive au Kenya à l’âge de neuf ans dans l’académie Ligi Ndogo », raconte-t-il. Trois ans plus tard, il rejoint Brooke House College en Angleterre, une académie qui lui permet d’affronter des équipes de prestige comme Liverpool et Manchester United.
Le jeune attaquant ne tarde pas à se faire remarquer et participe à l’Independent School Association Cup (ISA) en Chine, une compétition scolaire internationale. « C’était comme une Coupe du monde, mais pour les écoles secondaires. J’ai marqué trois buts dans ce tournoi, c’était une expérience incroyable », confie-t-il au Nouvelliste.
Depuis l’été 2024, Rayan poursuit son ascension aux États-Unis, évoluant à Westchester Flames, un club new-yorkais qui lui permet de se mesurer à des talents en pleine éclosion.
Un attachement profond à Haïti
Bien qu’il n’ait pas encore visité Haïti, son attachement au pays de son père est indéniable. « Il m’a toujours rappelé, raconte-t-il, que je suis Haïtien. J’aime beaucoup la nourriture haïtienne, c’est une fierté pour moi d’avoir ces origines ». Un héritage qu’il compte honorer sur le terrain.
En suivant de près les performances des sélections haïtiennes, il nourrit une ambition claire : « J’ai regardé les matchs de l’équipe masculine U-20 et ceux des filles. Il y a du talent partout dans ce pays, je veux apporter ma contribution. »
Un rêve de sélection nationale
Malgré l’absence de contact officiel avec la Fédération haïtienne de football (FHF), Rayan espère être repéré bientôt. « Mon père a eu des contacts informels, mais je veux avoir mes propres opportunités. Je suis prêt ».
Pour lui, intégrer l’équipe nationale serait bien plus qu’un simple accomplissement sportif. « Ce serait un honneur et une fierté de représenter Haïti. C’est mon plus grand rêve. » Il est conscient des défis que traverse le football haïtien, notamment le manque de compétitions en raison de l’instabilité politique et sécuritaire. « Il y a énormément de talents en Haïti. Je veux être un modèle pour inspirer les jeunes et les pousser à croire en leurs capacités. »
Un joueur en pleine évolution
Sa formation en Angleterre et aux États-Unis lui a permis de forger un style de jeu hybride. « En Angleterre, le jeu est plus basé sur le pressing et l’intensité physique, tandis qu’aux États-Unis, on met davantage l’accent sur la technique et la gestion de la balle. » Aujourd’hui, il se considère plus patient et plus précis dans ses passes et prises de décision. Ses modèles ? Jadon Sancho pour sa créativité et Frandzy Pierrot pour son efficacité devant le but. « Il marque toujours des buts quand je regarde ses matchs, il fait la différence sur le terrain. »
Objectifs : sélection U-20 et carrière pro
Rayan ne manque pas d’ambition. À court terme, il vise l’intégration de la sélection haïtienne des moins de 20 ans et une place dans une équipe universitaire de Division 1 aux États-Unis. À long terme, il espère évoluer dans un grand club européen. Son mantra ? « Rien n’est impossible à celui qui a une passion et qui travaille dur. » Le jeune attaquant est déterminé à écrire sa propre histoire et, qui sait, peut-être bientôt sous les couleurs haïtiennes.
Wood Emmanuel Auguste
lenouvelliste.com