Sous la houlette de Nicolas Delépine, les Grenadières revisent leurs cahiers pour aller en guerre en Coupe du Monde où elles défieront l’Angleterre, la République Populaire de Chine et le Danemark dans le Groupe D. Leur sélectionneur s’est livré au micro de la FIFA tout en arborant les aspirations de ses joueuses pour le mondial féminin.
Arrivé à la tête d’Haïti en janvier 2022, en parallèle d’entraîner les féminines du Grenoble Foot 38, Nicolas Delépine a relevé le défi de guider la sélection antillaise au festin international pour la première fois de l’histoire. Discutant avec l’instance mère du football avant de guider ses protégées en terres océaniennes, il a évoqué les ambitions des Haïtiennes, leur style de jeu…, tout en faisant un bref retour sur la qualification historique d’Haïti.
Pour la finale du tournoi de barrage contre le Chili, Delépine était optimiste. « On a senti dès l’échauffement et dans le vestiaire qu’elles étaient en train d’écrire leur histoire. Le staff a travaillé avec elles avant, mais à partir du moment où elles avaient un pied dans le stade, elles n’ont plus eu peur de personne. On était là pour une mission » dit-il, fier de ses joueuses. Suite à la qualification, Haïti était passée par toutes les émotions.
STYLE DE JEU ET FORCES
Questionné sur la façon dont il décrirait le style de jeu d’Haïti et ses plus grandes forces, Delépine a stipulé l’agissement de deux axes. Le premier est de renforcer ce que ses joueuses aiment faire (attaquer, provoquer l’adversaire, jouer des un-contre-un, courir, aller vers le but) et le second est d’agir sur les points faibles de leurs adversaires.
Le technicien français affirme que la plus grande force de la sélection haïtienne féminine est clairement l’aspect athlétique. « On a des qualités d’explosivité, de vitesse qui sont assez uniques dans le foot féminin. On essaie aussi de développer notre technique individuelle qui est un peu au-dessus des standards » lâcha-t-il.
«L’ÉQUIPE N’A PEUR DE PERSONNES»
Avec l’Angleterre (championne d’Europe), la Chine (championne d’Asie) et le Danemark, Delépine sait que son staff et l’équipe haïtienne ont de grandes montagnes face à eux, mais il affirme toutefois que l’équipe détient une autre qualité : « elle n’a peur de personne. Elle n’a de complexes devant aucune équipe ».
Visant un exploit, il a continué pour dire : « On y va en outsider et on se dit que plus les montagnes sont grandes, plus les défis sont grands, plus les victoires sont belles. On peut paraître un peu fous ou déraisonnables, mais notre objectif est de pouvoir faire un exploit, peut-être deux et pourquoi pas d’entrevoir un huitième de finale ».
John Sterlin CELESTIN / totalmixradio.com