Depuis son premier match à la tête des Grenadières le 17 février 2022 contre le Honduras (6-0), le sélectionneur national, Nicolas Delépine, a beau appeler une pléiade de joueuses (surtout expatriées) pour grossir l’effectif de la sélection féminine haïtienne de football. Dans ce petit jeu, seule Claire Constant, Lara Larco dans un degré moindre, arrive à s’imposer au sein de l’équipe nationale. Nicolas Delépine, à quoi ça sert d’appeler des nouvelles têtes au sein de la sélection féminine haïtienne de football ?
La sélection féminine haïtienne de football, qualifiée pour la Coupe du monde de la FIFA, Australie et Nouvelle-Zélande 2023 (20 juillet au 20 août) est en pleine préparation à Antalya (Turkiye) où elle a déjà disputé son premier match amical international perdu (1-2) devant le Nigéria avant d’affronter ce lundi 10 avril la Moldavie à compter de 12 heures (heure de Port-au-Prince).
Contre le Nigéria, le sélectionneur national n’a essayé absolument aucune nouvelle figure (expatriée), et ce, malgré la présence de Gabrielle Marie Emilien (GK), Shwendesky Joseph Masélus, Déborah Bien-Aimé ou encore Noa Ganthier (qui n’a joué que les arrêts de jeu contre le Honduras et Saint-Vincent) en février 2022, soit au début de la campagne qualificative à la Coupe du Monde.
Dans ce petit jeu, il faut souligner le cas de Donya Salomon-Ali (30 ans), Oliver Sydney Lauryn (22 ans). Ces dernières étaient appelées et avaient joué les arrêts de jeu contre Honduras et Saint-Vincent, et seule Lauryn avait joué 7 minutes devant Saint-Vincent. Blue Illis a été, elle aussi, appelé lors de la tournée au Portugal pour ne rien disputer avec Haïti.
Pourquoi Donya Salomon-Ali, Oliver Sydney ou encore Blue Illis ne sont plus appelées en équipe nationale ? Parce qu’elles n’avaient rien montré en terme de qualités durant les quelques secondes jouées ou encore elles étaient appelées pour faire peut-être taire les critiques.
Intéressons-nous au cas de Gabrielle Marie Emilien, la gardienne appelée pour supplier à Lara Larco avant le retour de Kerly Théus. Absente des terrains depuis 2 ans, elle n’a jusque-là joué aucun match avec Haïti bien qu’elle ait été là lors de la tournée au Portugal, les barrages internationaux et présente actuellement en Turquie avec Haïti. Est-il nécessaire de l’appeler ? Comment peut-on réellement juger ses capacités ?
On ne ferait aucun péché si nous disions que c’est le même constat pour Shwendesky Joseph Masélus qui n’a joué moins qu’une dizaine de minutes contre le Portugal ou encore Noa Olivia Ganthier. Sont-elles réellement capables d’apporter un plus à l’équipe nationale ? Contre le Nigéria, le sélectionneur national avait une belle occasion de les évaluer, mais il ne l’a pas fait bien qu’en face, le sélectionneur africain avait opéré pas moins de cinq changements.
Contre la Moldavie, Haïti, après avoir affronté en match amical international le Costa Rica (par deux fois), le Portugal et le Nigéria, va avoir ce lundi 10 avril, une énorme occasion d’évaluer voire jauger la capacité de Kiki Joseph, Noa Ganthier, Gabrielle Marie Emilien ou encore Déborah Bien-Aimé. Dans le cas contraire, il faut croire que Nicolas Delépine, qui ne cesse d’essuyer de sévères critiques auprès du public haïtien, n’a aucune idée de ce qu’il fait à la tête de la sélection féminine haïtienne de football.
Pour être compétitive en Océanie, Haïti qui partage le difficile groupe D avec l’Angleterre, la Chine et le Danemark, doit visiblement se renforcer à des postes clés (portier – défense – milieu de terrain et attaque). Si Kerly Théus apporte de la confiance et solidarité, mais ses dégagements laissent à désirer au même titre que Lara Larco. En l’absence de Sherly Jeudy, au milieu de terrain, on aura besoin de valeureuses Grenadières pour donner la révolte, et le constat n’est pas différent en attaque avec Roselord Borgella qui, malgré son statut de meilleure buteuse de la CONCACAF avec 15 lors de la campagne de la Coupe du monde, a parfois perdu dans le coeur de la défense adverse.
Contre la Moldavie, ce lundi 10 avril à 12 heures, Nicolas Delépine fera-t-il le choix de commencer avec les Gabrielle, Déborah, Kiki Joseph ou encore Noa Ganthier ?
Carte pelouse !
Barbarah Bourdeau/totalmixradio.com