Ce 24 mai 2021 ramène le 35e anniversaire de l’inauguration de l’association haïtienne de presse sportive (ASHAPS) qui a fait ses premiers pas en février 1986. Aujourd’hui, cette association qui regorge des journalistes sportifs de renom comme Raymond Jean-Louis de la radio nationale d’Haïti, souffre de l’emprise d’un secrétaire général de facto Gesner Jean-Marie qui n’a jamais su développer le leadership nécessaire pour réaliser des élections. 35 ans après, l’ASHAPS est en nette décrépitude.
Ils étaient quatre au départ : Raymond Jean-Louis et Renan Michel (Radio Nationale), Alix Carré (Le Nouvelliste) et Raphaël Féquière (Radio Métropole) ayant eu l’honorable idée de créer une association de presse sportive. Ils ont compris la nécessité de se regrouper, d’envoyer un signal clair à la presse en général. « Au fil des jours, après le lancement de la machine ashapiste en février 1986, d’autres confrères ont retrouvé le « groupe des quatre » sur le premier banc de l’Association de la presse sportive haïtienne : Yves Dadou Jean-Bart, Pierre-Paul Charles, Raphaël Ligondé, Gilbert Fombrun, pour ne citer que ceux-là », avance Raymond Jean-Louis qui fait la genèse de ladite association.
« Le 24 mai 1986, la journée inaugurale, nous étions environ une vingtaine de plumes et micros sportifs au chic restaurant Le Tifany pour le baptême. Parrain: Roland Roy, l’immortel secrétaire général du Comité Olympique Haïtien (COH). Maître de cérémonie: Patrice Dumont. Trois mois plus tard (août 1986), l’ASHAPS organisa son premier congrès à l’hôtel Villa Saint-Louis à Bourdon, grâce aux démarches de Joseph Namphy. La dénomination ASHAPS est l’œuvre du très regretté Renan Michel. Quant à la devise, «SERVIR LE SPORT ET NON S’EN SERVIR», c’est un précieux cadeau que Raphaël Féquière avait offert à ses partenaires. »
En 2016, un comité de relance a été intronisé pour 2 ans à la tête de l’association après une longue période d’inactivité. Gesner Jean Mary, secrétaire général, Jean Josué Mervil, secrétaire général adjoint, Frenel Azor, trésorier, Pierre Richard Subial, Trésorier adjoint et cinq autres membres; Benito Sinord, Valory Pachoute, Patricia Ducheine, Ronald Isaac et Jean Anderson Brevil. Restructurer l’association à travers la révision des statuts, rendre actif le site-web, préparer le 30e anniversaire de l’ASHAPS, reprendre le gala annuel, recenser le nombre de journaliste à travers le territoire national faisant partie de l’ASHAPS, organiser des élections, tels ont été les objectifs de ce comité de relance.
2021, soit 5 ans après l’intronisation de ce comité de relance, rien n’est fait. Aucune des responsabilités préalablement définies n’a été assumée. Le website est inexistant, le gala annuel peine à être régulier, l’association n’est même pas en mesure d’avoir une idée globale de ses membres à travers le territoire national. L’association est en nette décrépitude ; une véritable descente aux enfers ronge l’association. Elle se résume qu’à l’actuel secrétaire général de facto Gesner Jean-Marie qui continue de signer tous les documents liés à l’association. L’organe de vulgarisation de l’association se résume au réseau social Whatsapp.
ASHAPS ne peut plus respirer !
Prise d’assaut, enchainée, emprisonnée, actuellement l’association haïtienne de presse sportive (ASHAPS) ne s’en remet qu’au secrétaire général Gesner Jean Marie pendant que plus d’un lui demande sa tête. Sans scrupules, le type ne veut guère tirer la révérence alors qu’il anime des émissions politiques. Les forums Whatsapp caractérisent son véritable organe de vulgarisation et champs de bataille.
« La division règne en maître dans l’association »
Un des anciens secrétaires généraux de l’association haïtienne de presse sportive campe une association truffée d’actes malhonnêtes. « C’est une association inexistante, un comité qui avait à réaliser un travail pendant 2 ans mais après 5 ans, il est toujours là » commente un ancien secrétaire général accusant certains membres du comité qui ont décroché des postes d’employé dans certains ministères.
Smith Griffon, Journaliste senior de la télévision nationale d’Haïti, croit que l’actuel comité directoire devrait remettre sa démission pour faire place à un comité de relance. « Ce serait un geste de grandeur » fait remarquer Mr Griffon qui fait appel à une prise de conscience du côté des dirigeants de l’association ou du moins de ce qu’il en reste.
Pour ses 35 ans, aucune disposition n’a été prise pour au moins maquiller cette date ô combien importante pour l’association. Histoire de montrer le niveau de l’inconscience et de l’insouciance de ceux qui ont plongé l’association haïtienne de presse sportive dans une histoire macabre sans précédent.
Jean Daniel / Totalmixradio