La championne haïtienne de judo en catégorie 52 kg dames, Sabiana Anestor, a profité de son passage en Haïti où elle devait renouveler son visa Shengen avant de s’envoler d’abord pour la République dominicaine, puis pour l’Amérique centrale où plusieurs compétitions l’attendent.
« J’ai grappillé 10 points en participant au « Grand Slam turc » mais il me manque beaucoup de points encore pour me qualifier. Heureusement la qualification dans la zone américaine est encore ouverte, donc je cherche surtout à me qualifier dans ma région, et si ce n’est pas le cas, je tenterai ma chance dans les autres qualifications mondiales », nous a-t-elle informé en marge de sa participation au Collège des ceintures noires de judo haïtiennes (une nouvelle association mise en place par le sensei Vertus) le 29 octobre où elle a profité pour s’entraîner en compagnie de ses collègues masculins et féminins, toutes catégories réunies, au gymnasium de la rue Romain.
A une victoire d’une qualification continentale pour Tokyo
« Je vais disputer une compétition au Mexique et une victoire me permettrait de gagner 120 points, et cela ne suffirait pas pour obtenir une qualification continentale pour Tokyo », continue la native de Trou-du-Nord, contente de sa progression lors de ses préparations surtout en Espagne où le plus souvent elle croise le chemin des judokates de la sélection dominicaine en préparation.
« Après le Collège des ceintures noires, je vais rejoindre les judokates de la sélection dominicaine qui sont actuellement en terre voisine pour continuer ma préparation avant de partir pour le Mexique », continue-t-elle, souriante, laissant voir ses fossettes qui marquent sa gaieté.
« Après la compétition mexicaine, je vais rejoindre l’Europe et disputer les compétitions du circuit européen de judo. J’espère y être avec la qualification continentale en main, ce qui fait que le circuit européen me servirait surtout à garder le rythme et à évaluer le travail de préparation ».
Peur de Covid-19 ?
« Auparavant, le Covid-19 me faisait peur mais aujourd’hui je n’ai plus peur. Ce n’est pas que je minimise la maladie, au contraire. Seulement, la protection qu’on donne aux athlètes tant en préparation qu’en compétition partout où je vais me permet d’être quiète. Avant notre déplacement du centre où nous nous entrainons, nous devons subir deux tests, on nous fait subir un autre à notre arrivée au lieu de compétition et avant la compétition on nous fait subir un dernier, donc on doit subir quatre tests Covid avant chaque compétition, ce qui laisse peu de place à la propagation de cette maladie parmi les athlètes en judo », pousuit-elle
Un protocole de prévention Covid-19 pointilleux
« Les deux tests qu’ils subissent avant le départ pour les compétitions sont séparés de sept jours. Ceux qui partent en compétition sont testés et s’ils sont négatifs, ils travaillent entre eux en compagnie du staff technique qui les accompagnera, isolés des autres athlètes du centre de préparation, pendant sept jours. Après sept jours ils subissent un 2e test, qui, s’il est négatif, autorisera l’athlète à quitter le centre de préparation pour le lieu de compétition où il subira les deux autres tests », ajoute-t-elle pour expliquer le protocole de prévention au Covid-19 pour les judokas.
Le mariage ? Après Tokyo 2020 et Paris 2024
Interrogée sur son avenir de femme et si elle souhaite se marier, Sabiana Anestor révèle qu’elle souhaite d’abord se qualifier pour Tokyo, y aller et faire une bonne compétition avant de revenir faire un autre cycle olympique et disputer les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. «Le mariage ou la vie de couple viendra après les JO de Paris», souligne-t-elle, plus femme que jamais avec ce sourire qui accentue ses fossettes.
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