Alors que la fédération vient de publier une note dans laquelle elle convoque les dirigeants des clubs de D1, D2, D3 masculin et D1 féminin à une réunion de travail le samedi 14 novembre au Mariott Hôtel autour des incidents violents qui émaillent les compétitions nationales, les arbitres publient une note selon laquelle ils observent tout simplement un arrêt de travail. Les matches en retard programmés ce week-end sont dans l’impasse
« C’est avec tristesse et les larmes aux yeux que nous, arbitres de toutes les régions du pays, nous constatons la prolifération des actes de violences sur les différents terrains où se jouent les rencontres des compétitions nationales (D1, D2, D3 masculines et D1 féminine) », lit-on dans la note.
«Alors que les arbitres partent, les poches vides (parce qu’ils n’ont rien perçu depuis plusieurs journées), arbitrer des matches de football comptant pour les compétitions de D1, D2 masculines et D1 féminines, chaque week-end ils sont victimes de violences sans qu’aucune décision conforme soit prise pour endiguer cette dérive. Nous disons aucune décision conforme dans la mesure où ce ne sont pas les règlements de ces compétitions qui sont appliqués dans ces décisions. On prend toujours des décisions qui ne sont pas issues de ces règlements ce qui fait qu’elles ne sont pas conformes pour stopper cette escalade de la violence » continue la note.
« En conséquence, nous, arbitres de toutes les régions du pays, décidons de cesser momentanément d’arbitrer les matches comptant pour les compétitions nationales de D1. D2, D3 hommes et D1 femmes, histoire de prendre le temps de réfléchir sur ces dérives qui vont se multipliant chaque week-end. Devant ces dérives, nous ne sommes pas prêts ni moralement, ni mentalement pour arbitrer dans de telles conditions », lit-on dans la note
Bien qu’ils disent que cet arrêt est provisoire « pou yon ti bout tan » dans la note, les conditions à respecter pour leur permettre de reprendre leurs activités indiquent plutôt que les arbitres sont en grève jusqu’à que les entités qui dirigent le football haïtien et qui organisent les compétitions nationales donnent satisfaction à leurs exigences formulées comme suit :
« Nous demandons à ce que les responsables du football haïtien appliquent la Charte de la Fédération haïtienne de football contre la prolifération de ces actes de violences en :
1 – Radiant tout club impliqué dans des actes de violences pour une période d’au moins 10 ans selon le vœu de la Charte de la Fédération haïtienne de football.
2 – Radier tout joueur, tout dirigeant, tout entraîneur de ces clubs impliqués dans ces actes de violences pour une période proportionnelle à celle de la radiation du club impliqué.
3 – S’acquitter des dettes cumulées envers les arbitres dans toutes les catégories des compétitions de D1, D2 masculin et D1 féminin.
4 – Après s’être acquitté des dettes cumulées envers les arbitres, en leur octroyant avant chaque journée des frais de transport raisonnables et des frais d’hébergement tout aussi raisonnables pour faciliter humainement leur déplacement vers les lieux où ils doivent officier »
La réunion des présidents de clubs samedi avec la Fédération haïtienne de football ainsi que de la Cochafop aura donc du pain sur la planche. La situation est grave. Au fil des minutes, le cas empire. Et, l’on doute vraiment que cette seule réunion, appelée au chevet du malade puisse soigner une maladie aussi grave.
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