Depuis la mise en place d’une direction technique nationale au sein des fédérations et associations, on retrouve toujours un homme à la diriger. Pour ce qui est de la natation, c’est différent puisque c’est une femme qui assume la fonction. Et comme femme, elle veut une mission qui motive et sensibilise beaucoup plus les femmes haïtiennes aux sports aquatiques. Le Nouvelliste l’a rencontrée et lisez ses déclarations.
Ruby King : Voici le résumé de notre agenda jusqu’au mois de décembre 2020.
a) formation de 25 maîtres nageurs (9 au 14 février 2020) ;
b) clinique water-polo niveau 2 (8 au 15 mars 2020) ;
c) clinique de certification niveau 1 (30 mars au 5 avril 2020) ;
d) CARIFTA Bermudes (10 au 13 avril 2020) ;
e) qualification Porto-Rico (23 au 26 avril 2020) ;
f) championnat national (15 au 18 mai 2020) ;
g) clinique de certification niveau 2 (8 au 14 juin 2020) ;
h) championnat régional Ste-Lucie (28 juin au 2 juillet 2020) ;
i) fête mondiale de la natation 12 juillet 2020 ;
j) prise en charge de cinq athlètes haïtiens (production performance 2020) (15 juillet au 15 septembre 2020) en République dominicaine ;
k) formation des officiels à Phnom Penh, (Cambodge (20 au 27 août 2020) ;
l) clinique de certification niveau 3 (14 au 20 septembre 2020) ;
m) formation des officiels en Allemagne (24 au 27 septembre 2020) ;
n) formation des officiels Djibouti, East Africa 5 au 11 octobre 2020 ;
o) compétition mondiale à Berlin (23 au 25 octobre 2020) ;
p) championnat mondial à Abu Dhabi (15 au 20 décembre 2020).
LN : Depuis cette formation délivrée par un expert de nationalité espagnole, on est sans nouvelle du water-polo. Qu’en est-il exactement ?
RK : Concernant le water-polo, on avait une compétition internationale à laquelle on devait y prendre part à Indianapolis en avril dernier mais la Covid-19 est apparue et on a dû la renvoyer à une date ultérieure. Nos athlètes s’entrainent toujours mais pas de façon régulière à cause de la pandémie. La FHSA aimerait bien organiser un évènement pour annoncer notre équipe de water–polo dans un programme qu’on aura à faire avant la compétition internationale avec les différentes pays.
LN : Parlez-nous des stages et séminaires de formation à réaliser par la FHSA ?
RK : Plusieurs stages ont été déjà produits au cours de l’année pour les cadres administratifs. D’autres séminaires sont prévus pour le reste de l’année non seulement pour les cadres administratifs, mais aussi pour les journalistes sportifs, les athlètes et les entraîneurs des sports aquatiques.
LN : Avez-vous déjà préparé la liste des nageurs et nageuses pour les qualifications des Jeux olympiques ?
RK : C’est vrai, nous sommes en pleine préparation, à la recherche justement de la qualification pour ces jeux. Nous sommes sûrs et certains que nous aurons quelques athlètes mâles et femelles qui seront qualifiés.
LN : Verra-t-on le water polo prendre part également à ces épreuves ?
RK : La fédération va faire en sorte d’arriver aux épreuves de qualification, on l’espère de tout cœur même si jusqu’à présent, on n’a pas encore joué un match pour voir la capacité réelle de nos athlètes. C’est pour cela qu’on va organiser un programme national avec les athlètes de water-polo pour voir où l’on en est, vu qu’on n’a pas une piscine règlementaire pour les séances de pratique.
LN : Qu’en est-il du dossier des travaux de réaménagement de la piscine olympique du centre sportif de Carrefour ?
RK : Pour la réhabilitation de la piscine du centre sportif de Carrefour, nous sommes en perpétuelle bataille avec les membres du gouvernement pour nous aider à rénover la piscine qui va désservir plus de 2 millions d’usagers par année et qui va créer du boulot pour nos jeunes. Nous comptons toujours sur la bonne volonté des secteurs concernés et plus particulièrement la présidence.
LN : Quid du dossier de la natation au niveau scolaire ?
RK : On avait eu un programme pilote avec l’ambassade de France qui avait duré environ trois mois pour les écoliers, normalement on voulait intégrer toutes les écoles du département de l’Ouest. La situation sociopolitique du pays nous avait obligés de rester seulement dans la juridiction de Carrefour, et c’était un succès total. Tout en espèrant intégrer le programme natation pour tous, natation pour la vie. La fédération aura besoin de la participation, la collaboration et la contribution de tout un chacun. Car la natation ne représente pas seulement un loisir et un sport, mais aussi une néssécite pour nous qui vivons sur une île.
LN : Comment sont les rapports entre la fédération et le ministère des Sports, le Comité olympique haïtien et la fédération internationale ?
RK : Jusqu’à présent, nous développons de très bonnes relations avec notre fédération de tutelle, le Comité olympique haïtien et le ministère des Sports. Cependant, nous rencontrons souvent des difficultés financières quand nous devons envoyer des athlètes pour représenter le pays et des cadres administratifs pour suivre des séminaires de formation à l’étranger vu que nous ne sommes pas encadrés. Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique qui, habituellement, donnait une petite subvention de 500 à 700 000 gourdes aux fédérations et associations sportives du pays, leur donne plus. D’ailleurs, cette somme n’est même pas suffisante pour acheter deux billets d’avion pour aller en Europe et je dois préciser que cela fait déjà trois ans depuis qu’on a rien reçu du ministère. Le Comité Olympique, parfois, nous assiste dans la mesure du possible. N’était l’assistance de la fédération internationale de natation, notre Fédération serait en grande difficulté pour subsister.
LN : La FHSA travaille-t-elle pour motiver beaucoup les femmes à intégrer les sports aquatiques ?
RK : Nous invitons toutes les femmes haïtiennes à pratiquer la natation, car l’effectif est vraiment limité. La natation est un sport idéal et très bon pour la santé. Je profite de l’occasion pour lancer un vibrant appel aux entités nationales, au secteur public, privé et aux membres du gouvernement pour leur demander d’investir dans le sport pour afin de permettre à la jeunesse de s’épanouir sainement.
LN : Avez-vous un dernier mot à ajouter ?
RK : La porte de la fédération est ouverte à tous ceux et celles qui désirent aprendre à nager et veulent représenter le pays. Nous les invitons à nous contacter aux numéros suivants : 509 4853 2475 / 3695 6939 / 3737 2732 et sur WhatsApp aussi qui est lepremier numéro de la FHSA.
Propos recueillis par Emmanuel Bellevue
lenouvelliste.com