Cinquantenaire depuis l’année dernière, la Presse sportive haïtienne (PSH) est une vaste entreprise à plusieurs tentacules que représentent toutes les associations de plumes et micros sportifs en Haïti et dans la diaspora. Par exemple, Totalradiomix.comdu militant CPS Gaby Joseph est une tentacule de la PSH en Amérique du Nord.
Pour étouffer une gênante confusion qui s’installe dans certains milieux, il est nécessaire d’apporter des précisions en vue de détourner certaines critiques sans fondement au sujet des relations entres l’ASHAPS et le CPS, deux longues tentacules de notre presse sportive. À ce niveau, il importe de signaler que ces deux associations de la société sportive sont, en quelque sorte, les deux ailes d’un seul oiseau qui s’appelle «Presse sportive haïtienne». Pas besoin de passer par quatre chemins pour le prouver. Deux points seulement sont à retenir.
1- Deux ou trois semaines après la chute du président Jean-Claude Duvalier le 7 février 1986 qui entraîna la libération de la parole et la liberté d’association, je proposais sur les ondes de la Radio nationale la formation de l’Association des journalistes sportifs haïtiens. Quelques jours plus tard, mon regretté coéquipier à la radio d’État, Renan Michel, déposa sur la table une autre appelation: «Association haïtienne de presse sportive» (ASHAPS).
Nous rejoignant par la suite pour former le grand carré fondateur de cette grande première au niveau de la presse haïtienne, nos confrères Alix Carré (Le Nouvelliste) et Raphaël Féquière (radio Métropole) se rallièrent à l’appellation de Renan Michel: ASHAPS. Conçue en mars 1986, cette association a été inaugurée deux mois plus tard, le 24 mai, au restaurant Le Tiffany situé au coeur du Bicentenaire. Devise: «Servir le sport et non s’en servir».
2- Juillet-août 1996, dix ans après le départ en fanfare de l’ASHAPS, je me penchais sur les plaintes de certains dirigeants de plusieurs communes qui dénonçaient le comportement de certains correspondants de radio qui ne couvraient que les compétitions sportives organisées dans les grandes villes. Étant un micro sans limite, je leur ai promis de créer une association sociosportive s’étendant sur tout le territoire national. Premier objectif: transformer de jeunes volontaires en animateurs sportifs. Devise: « Servir sportivement le sport».
Dans la conception du projet, j’ai présenté le Centre de promotion sportive (CPS) comme une entreprise de la société civile prônant le volontarisme, pour éviter toute collusion avec l’ASHAPS. Donc, CPS pour développement et promotion sans rançon, ASHAPS pour information et formation. Tout en restant les deux ailes de l’oiseau presse sportive.
Consultés au sujet de l’ambitieux projet du CPS que certains qualifiaient d’utopie ou d’irréalisable, Claude-Henry Albert (président de la Ligue haitienne de football féminin) et Joseph Alexandre Dubois (secrétaire général de la Fédération haïtienne d’athlétisme) adhérèrent au mouvement pour constituer avec RJL le trio fondateur du Centre de promotion sportive.
Ainsi, ASHAPS et CPS sont deux associations sorties des entrailles d’une seule mère, la PSH. Dix ans les séparent, mais elles ressemblent à des jumelles par leur devise: «Servir sportivement le sport» pour le CPS, «Servir le sport et non s’en servir» pour l’ASHAPS.
Ces deux devises se ressemblent parce qu’elles sont enfantées par deux membres de la 2e génération des journalistes sportifs haïtiens, Raphaël Féquière et Raymond Jean-Louis, deux membres fondateurs de l’ASHAPS. C’est plus facile à comprendre que bonjour ou bonsoir. Alors, pourquoi inventer des complications ?
Raymond Jean-Louis