L’Etat haïtien a, semble-t-il, passé de la parole aux actes. Des ouvriers de l’EPPLS sont aperçus à Quartier-Morin pour la construction de la maison de Nérilia Mondésir. Souhaitant que les promesses du président de la République soient respectées, Yves Jean-Bart a laissé entendre que d’autres travaux ont déjà débuté.
Huit mois après, tout n’est pas au point mort si l’on se fie aux propos du président de la Fédération haïtienne de football : « Concernant les promesses du président de la République, je ne peux pas être affirmatif sur des dossiers comme l’emploi et l’octroi d’argent aux parents de joueuses. En revanche, je peux vous confirmer que des membres de l’EPPLS avaient visité la fédération pour engager des discussions avec les filles et j’ai été présent », a-t-il précisé.
« Au cours de cette rencontre, j’en ai profité pour faire les réclamations suivantes aux responsables de l’EPPLS : avant la construction de ces maisons, j’exige que les filles aient un contrat de signature, car même si l’Etat est permanant, il change de responsables presque tout le temps. Pour les joueuses qui sont encore mineures, j’avais demandé à ces responsables qu’ils surveillent que le titre de propriété le nom de leurs parents, et ce pour éviter toute éventuelle dispute à l’avenir. Ces maisons doivent appartenir aux filles, car ce sont elles qui s’étaient sacrifiées pour conduire le pays à la Coupe du monde », a fait remarquer le Dr du football.
Construction de la maison de Nérigol
L’information a été confirmée par Yves Jean-Bart : « L’EPPLS nous a fait savoir qu’il allait construire six maisons par mois. En réponse, je lui ai dit que le délai serait trop long, car ce sont 34 filles qui sont concernées par ce dossier. Les responsables laissent entendre que tout sera prêt en décembre. Là-dessus, on va être vigilant. Ils nous ont montré des ouvriers qui sont au travail à Quartier-Morin pour la construction de la maison de Nérilia. Ils nous ont envoyé aussi des marquettes de plusieurs maisons qui devraient en principe appartenir aux Grenadières. Les filles souhaitent avoir des maisons vivables assorties de quelques meubles ».
Le président de la FHF est persuadé que les responsables sont animés de la volonté pour que les filles aient ces maisons. « Sachant que l’Etat est au-dessus de tous, ceci n’empêche pas que nous mettions la pression pour gagner ce pari. Les travaux de construction sont en cours, je promets de vous tenir au courant sur les avancées de ces travaux. De part et d’autre, il y a une volonté manifeste. Nous allons nous assurer avec les autorités qu’elles respectent leurs engagements. À ce sujet, nous avions pris rendez-vous avec le président de la République pour le 9 juillet, mais les évènements qui avaient secoué le pays les 6, 7 et 8 juillet avaient tout chambardé. Nous souhaitons que les filles finissent avec la misère. Au fait, c’est le vœu du président de la République qui s’y était engagé », a fait savoir Yves Jean-Bart en guise de conclusion.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com