Le tweet du journaliste de Sportando Nicola Lupo a laissé entendre que le forward de la sélection haïtienne de basket-ball, formé à Columbia University, a paraphé un bail avec la franchise new-yorkaise. Joint au téléphone, le père de Jeff Coby, visiblement heureux, a confirmé l’information avant de revenir sur les débuts de carrière de son fils dans les colonnes du Nouvelliste.
Voir un nouveau basketteur haïtien, après Nerlens Noël (Oklahoma City Thunder) et Skal Labissière (Sacramento Kings), jouer au sein d’une franchise de la NBA n’est autre qu’une question de jours, s’il faut se fier aux propos de Henrio Coby, père de Jeff. « C’est imminent », a-t-il fait savoir avant de s’exprimer sur l’accord entre son fils et l’équipe des Knicks de New York.
« Il a été invité, sous demande de son agent, à participer au camp d’entraînement de la franchise new-yorkaise. Libre de tout contrat (free agent), Jeff, qui n’a pas été drafté en 2017 avant de s’exiler en Espagne, en a profité pour mettre en évidence ses multiples belles qualités. Impressionné par le jeu de mon fils, le coach de New York, bien que l’effectif de son équipe soit complet, a décidé d’enrôler Jeff Coby », a clairement expliqué Henrio Coby.
S’exprimant sur les détails de la signature du contrat, il a fait les précisions suivantes : « Vous aurez tous les détails bientôt, car Jeff doit encore attendre pour savoir s’il va intégrer le groupe des 20 joueurs réclamés par la NBA pour chaque franchise. Ce faisant, les détails (durée et montant de la transaction) seront connus de tous ».
Il se trouve que le numéro 5 de la sélection haïtienne de basket-ball porte à 21 le nombre de joueurs qui sont présents dans l’effectif de New York Knicks, or la NBA n’accepte que 20. Pour faire signer Jeff Coby, l’un des anciens membres de l’équipe devrait en principe jeter l’éponge. Et si le joueur ciblé était le Français Joakim Noah ? Toujours est-il que rien n’est clair là-dessus.
Qui est Jeff Coby ?
Né à Virginie (USA) le 4 février 1994 (24 ans) et élevé en Floride (Miami), Jeff Coby (2,3 m), qui avait tapé dans un ballon de basket à l’âge de 5 ans, est le troisième et dernier fils de la famille Coby.
« Après la naissance de nos deux garçons Jonathan et Jason, ma femme (Mireille Domond, native de Jacmel) et moi nous souhaitions avoir une fille. C’est ainsi que Jeff, en lieu et place de cette fille tant souhaitée, est venu au monde », a raconté le natif de Côtes-de-Fer Henrio Coby tout sourire.
« Pour être honnête avec vous, Jeff, qui a dû batailler ferme pour rester sur la bonne voie, n’a pas réalisé seulement son rêve. En fait, il vient de matérialiser le rêve de toute une famille. Il faut dire qu’il a consenti pas mal de sacrifices. On est tous euphoriques, car il est notre fierté », a souligné son père, entrepreneur de métier.
Son parcours
Après avoir passé quatre saisons au sein de Columbia University où il a appris l’art et l’histoire, il avait signé l’an dernier en Espagne, plus précisément à Barcelone, son premier contrat professionnel. Dans la foulée, il avait joué pour deux équipes espagnoles, le CB Prat Juventud et les Cambados Xuven. En juin dernier, à Suriname, au tour préliminaire de l’Americup 2021, il a été l’un des joueurs clés de la sélection haïtienne de basket-ball sanctionnée injustement par le comité organisateur de la compétition.
De retour à Port-au-Prince, Jeff Coby, accompagné des autres joueurs de cette sélection, a été reçu au palais national par le président de la République Jovenel Moïse. Le 5 juillet dernier, pour fêter en famille les 60 ans de son père, il était revenu en Haïti avant de se rendre à New York pour le camp d’entraînement.
Tout laisse entendre que les Knicks de New York ont l’intention d’ajouter Jeff Coby à leur liste de 20 de la saison. Si tout se passe bien, on aura dès ce 16 octobre, date retenue pour le coup d’envoi de la 73e édition de la saison régulière, trois Haïtiens évoluant dans la NBA.