En raison des incidents qui avaient émaillé le match ultradécisif opposant le Valencia FC au Racing FC au parc Gérard Christophe à l’occasion de la 15e et dernière journée du championnat haïtien de football professionnel, tournoi de fermeture, les responsables de la Cochafop avaient décidé de faire jouer cette rencontre ce mardi 11 décembre au stade Sylvio Cator. Très remontés, les dirigeants du club de Léogâne, qui ont rejeté cette décision d’un revers de main lors d’une conférence de presse, ont passé de la parole aux actes :ils n’ont pas fait le déplacement pour disputer cette rencontre alors que le Racing FC était sur place.
Il était visible que tout allait presque comme sur des roulettes pour l’édition 2018 du championnat haïtien de football professionnel. Toujours est-il que les vieux démons n’abandonnent jamais la compétition reine du pays. Il ne restait qu’une journée pour compléter la saison régulière. Ironie du sort, à Léogâne, il s’est produit le spectacle de la honte. Face à un tel scénario, la Cochafop avait pris la décision de faire rejouer le match à huis clos au stade Sylvio Cator.
Le Valencia FC exige des preuves
Furieux, les dirigeants du Valencia FC en ont profité pour tirer à boulets rouges sur les responsables de la FHF et de la Cochafop. Dans ce petit jeu, Guston Jean-Louis, l’air anxieux, exige des preuves avant de fustiger le comportement de ses anciens collègues.
« Il faut que la Cochafop communique la décision de sanction prise à l’encontre du parc Gérard Christophe tout en présentant des preuves tangibles. Il faut qu’elle vienne aussi avec la preuve de cette décision transitoire, car ce n’est pas à la Cochafop de décider, mais à la commission de discipline », argumente Guston Jean-Louis, ancien membre du comité exécutif de la Fédération haïtienne de football (FHF).
Les injustices subies par le Valencia FC
Pour l’ancien secrétaire général du Valencia FC, c’est à son équipe qu’on fait subir des injustices, et ce depuis des lustres, de la part de la FHF. Rien que sur cette saison, il a relaté divers cas où le Valencia FC s’est fait malmener par la Cochafop qui n’est autre que l’instance qui organise la compétition reine du pays pour la FHF.
« Pour favoriser son équipe (le Baltimore SC), Variéno Saint-Fleur, président de la Cochafop et membre du comité exécutif de la FHF, a pénalisé le Valencia FC lors de son match face au FC Petit-Goâve. Contre l’ASSE, au parc Jacques Khawly, sous la pluie, les officiels, contre leur volonté, avaient accepté de faire jouer le match. Après 32 minutes, le Valencia FC avait ouvert le score. Huit minutes plus tard, les locaux ont exigé que le match soit reporté en raison de la mauvaise qualité du terrain. Un match que le Valencia FC allait perdre par la suite (0-2). Finalement, face au Baltimore SC, le match devait se tenir au Centre sportif de Carrefour, mais la Cochafop l’avait fait jouer au stade Sylvio Cator ». Ce sont, entre autres, les arguments avancés par Jean-Edvard Théagène pour prouver que la Fédération haïtienne de football ne voulait pas du Valencia FC.
Revenant sur le sacre du Valencia FC en 2012, monsieur Théagène a fait savoir que la FHF n’a pas été élégante et n’a montré aucun respect envers le club de Léogâne, champion régional à la Jamaïque avant de valider son billet pour la phase de poule de la Ligue des champions de la CONCACAF. Pas une note de félicitation, de la FHF qui n’avait pas accompagné l’équipe, dénonce-t-il. En 2013, rappelle-t-il, le Valencia FC devait recevoir le tour préliminaire de la Ligue des champions de la CONCACAF, mais la FHF a, dans une lettre adressée aux responsables de la CONCACAF, demandé de bannir l’équipe de la compétition.
Le Valencia FC sur les traces du Victory SC
Sans surprise, le Valencia FC, malgré la présence du corps arbitral composé de Grégory Prévot, Wilhemeson Dulervil, Warens Pierre Jérôme, Daphis Faustin et le commissaire au terrain Hébert Cadet) et l’équipe du Racing FC des Gonaïves, n’a pas fait le déplacement. Les responsables de l’équipe de la terre salée, face à ce constat, ne font que réclamer les trois points de la victoire synonyme de rester parmi l’élite du football haïtien.
Dans le camp du Valencia FC, les dirigeants, qui avaient précisé n’avoir reçu aucune correspondance de la part de l’instance qui organise la compétition certifiant que le match devait se jouer le mardi 11 décembre, ne font qu’attendre les preuves de la Cochafop qui avait rapatrié le match au stade Sylvio Cator.
Tout laisse présager que le Valencia FC ne fait que marcher sur les traces du Victory SC qui n’existe aujourd’hui que de nom. Sans vouloir aller trop vite en besogne, on s’attend à une nouvelle crise qui allait, sans l’ombre d’un doute, ravager notre sport roi à moins d’une année de la fin du 5e mandat de Yves Jean-Bart aux commandes de la Fédération haïtienne de football.
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