Le torchon ne cesse de brûler depuis quelque temps au sein de la grande famille de Baltimore SC. Malgré l’intervention de la Fédération haïtienne de football (FHF), le staff dirigeant (incluant des joueurs et des fans) de l’équipe flamingo et noir, divisé et ravagé par la haine, n’arrive pas toujours à trouver un terrain d’entente. À quelques jours du coup d’envoi du championnat haïtien de football professionnel, tournoi de fermeture, l’on se demande comment sauver le Baltimore SC du chaos.
Et des accusations
Visiblement, on ne fait que tirer la corde dans les deux sens. La participation de Baltimore SC au tournoi de fermeture est compromise. Pour sauver les meubles, le Dr Claudy Jean-Baptiste a laissé entendre qu’une opération, baptisée « sauver le Baltimore SC » est actuellement enclenchée. Cependant, il ne souhaite pas avoir James Léger au sein de l’équipe.
« Nous avons rencontré trois membres du groupe James Léger dans le but de sauver l’équipe du chaos. Nous leur avons expliqué clairement que nous ne souhaitions pas que James Léger soit resté au poste de président de l’équipe », a fait savoir le Dr du Baltimore SC, joint par téléphone.
En guise de réponse, James Léger, qui a répondu à nos questions depuis West Palm Beach (USA), rejette d’un revers de main les propositions du Dr Jean-Baptiste. En effet, il a fait mention des sommes dépensées pour préparer l’équipe du championnat haïtien de football professionnel, tournoi de fermeture avant de questionner la position du camp adverse.
« Le Baltimore SC avait repris les entraînements depuis environ un mois. Pour que l’équipe soit fin prête à disputer le tournoi de fermeture, j’ai déjà dépensé la bagatelle de 750 000 gourdes. À cela, il faut ajouter les 8 000 dollars américains (incluant les billets d’avion) dépensés pour faire venir les deux footballeurs argentins au sein de l’équipe. À côté de ces étrangers, j’ai payé la dette de Junior Alexandre, plus connu sous le sobriquet de Gwo-Chavann, la somme de 6 000 dollars HT pour qu’il puisse faire son come-back au sein de l’équipe. J’ai également engagé un nouveau gardien. Hans Gardy du FC Petit-Goâve a été payé bien qu’il choisisse de rester au sein de son équipe. Alors, comment me demander de partir et qui va me rembourser cette somme ?»
Il en a profité aussi pour lancer les accusations suivantes : « Je n’ai aucun problème d’intégrer une commission, voire un comité qui a pour objectif de sauver l’équipe. Savez-vous que le camp Claudy détient la somme de 50 000 dollars TH provenant de Blue Haeven (20 000), qui est un sponsor du Baltimore SC et de la FHF (30 000) ? Malgré tout, ils n’ont rien dépensé pour préparer l’équipe en vue du coup d’envoi du tournoi de fermeture. Lors de la réunion avec les trois membres, ils demandent de gérer les recettes de l’équipe. N’est- ce pas une position intéressée ? ».
Pour répondre aux déclarations de James Léger, qualifiées de fausses, le Dr Claudy Jean-Baptiste a laissé entendre : « Nous étions prêts à couvrir les dépenses. Pour nous empêcher d’aller sur le terrain (parc Levelt), il a mis sur place des hommes sans foi ni loi qui sont prêts à tout. Ces malfrats, à maintes reprises, nous ont proféré des menaces de mort. Pour éviter d’alimenter ces spectacles qui ne visent qu’à salir davantage l’image de Baltimore SC, nous sommes restés à côté étant donné que la Fédération haïtienne de football, instance suprême du football en Haïti, avait déjà pris la décision de mettre en place une commission de normalisation pour gérer le club. »
Poursuite judiciaire
« Je suis au Baltimore SC depuis 1978, j’ai été joueur de l’équipe à l’âge de 15-16 ans, 40 ans après, que je sache, j’ai fait partie des gens qui sont bien placés pour aider les autres à prendre connaissance de la philosophie du club. Il n’est pas possible que des gens, qui n’ont aucune expérience et expertise, pensent écarter des gens honnêtes et membres fondateur du club. Pour des menaces de mort proférées contre nous autres, nous comptons traduire ces gens devant la justice pour pouvoir répondre de leurs forfaits », prévient l’ancienne gloire du Baltimore SC.
Si les deux camps semblent être attachés à leur position initiale, et ce tout en refusant de consentir le dépassement de soi, l’opération baptisée : « Sauver le Baltimore SC », à quelques jours du début de la compétition, risque de ne pas trouver une issue favorable. Toujours est-il que si tout se passe bien, le Baltimore SC, auréolé de quatre titres de champion dans le championnat haïtien de football professionnel, devrait en principe recevoir, ce dimanche 2 septembre au parc Levelt, son homologue de l’AS Sud-Est, sous l’arbitrage de Smeedly Sant-Jean.
Espérons que les deux parties savent que le Baltimore SC, vu son histoire, est plus grand que n’importe quel camp. D’où l’importance de sauver le Baltimore SC à tout prix.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com