La belle aventure des Grenadiers dans la Gold Cup 2019 a pris fin en demi-finale, ce, après avoir longtemps fait douter le Mexique, le mardi 2 juillet en Arizona. Il a fallu, au cours du premier temps des prolongations (93’), un penalty inventé par l’arbitre qatari pour forcer Haïti à prendre la porte de sortie. Après l’édition de 2013, ils nous ont encore volés.
Les années se suivent et se ressemblent pour Haïti qui vient de participer à sa septième Gold Cup de 2000 à 2019. Au passage, les Grenadiers ont loupé les éditions de 2003 ; 2005 et 2017. Concernant cette dernière (2017), Haïti, après avoir écarté Saint-Kitts-Et-Nevis (2-0, après prolongations) en novembre 2016; Suriname (4-2) et Trinité-et-Tobago (4-3, ap) en janvier 2017, s’était offert une place en barrage contre le Nicaragua. Au stade Sylvio, le 24 mars 2017, les Grenadiers avaient battu le représentant du football de l’Amérique centrale (3-1).
Quatre jours plus tard, soit le 28 mars, au stade Nacional du Nicaragua, les arbitres mexicains : Jorge Isaac Rojas Castillo (central), Alberto Morin Mendez et Marcos Quintero Huitron (assistants), malmenèrent les Haïtiens. Dès l’entame de la rencontre, les Grenadiers, qui allaient perdre le match (0-3), avaient affiché leurs ambitions. À la suite d’un corner, Haïti ouvrit le score, mais le but haïtien a été annulé pour des raisons non élucidées jusqu’à cette date par l’arbitre central. Alors qu’avec un but inscrit à l’extérieur, les locaux en auront besoin quatre pour espérer rallier la Gold Cup 2017.
En juillet 2013, Haïti, qui avait pris la troisième place dans la Coupe Caraïbe des nations, disputa la Gold Cup. Pour leur premier match, les Grenadiers ont buté sur Honduras (0-2) avant de battre Trinité-et-Tobago (2-0) avec un doublé de Jean Eudes Maurice. Les Grenadiers, le 15 juillet au BBVA Stadium, à Houston (Texas), affrontèrent le Salvador dans un match à quitte ou double. À la 75e minute de jeu, alors qu’on était à 0-0, l’attaquant du Salvador Rodolfo Antonio Zelaya Garcia, en lutte pour le ballon avec Jean-Marc Alexandre dans la surface de réparation haïtienne, tira le bras du Grenadier et se jeta par terre. Sans-gêne, l’arbitre portoricain Javier Santos, au grand dam des mordus du football, montra le point de penalty. Une minute plus tard, Zelaya marqua l’unique but de la rencontre. Et Haïti, dans la foulée, avait pris la porte de sortie. Pour plus d’un, ça été le vol de l’année.
Six ans après, soit le mardi 2 juillet 2019, l’arbitre qatari Abdulrahman Al Jessim, assisté de Taleb Salem Al Marri et Saoud Al Maqaleh, porte un nouveau coup fatal à Haïti qui affrontait le Mexique en demi-finale. Il a fallu ce penalty imaginaire sifflé par Abdulrahman, trois minutes après le coup d’envoi du premier temps des prolongations, pour voir les Aztèques s’imposer face aux Grenadiers (1-0). Haïti, une nouvelle fois, a subi un autre cas de vol, soit le troisième dans l’histoire de la Gold Cup.
Si les Grenadiers quittaient la Gold Cup la tête haute, les Aztèques, qui ont triomphé sans gloire, ne méritent, selon l’avis de plus d’un, de remporter la 15e édition de la plus prestigieuse compétition au niveau des nations de la Concacaf. Même son de cloche de la part d’une bonne partie de la presse internationale qui scandait : « ô scandale ».
Reste à savoir qui dira stop pour Haïti qui se faisait toujours martyriser par des arbitres peut-être arrangés ou incompétents. Toujours est-il que l’histoire retiendra longtemps encore que ce fut un arbitre du Qatar qui avait permis aux Aztèques de punir les Grenadiers (1-0) en demi-finale de la Gold Cup 2019.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com