La liste de nos sommités sur le territoire sportif haïtien est très longue. À un point tel, en les étalant, on peut écrire un livre de plusieurs tomes. Louis Chauvel, par exemple, l’auteur du « Football haïtien à travers les âges », est une référence. Ses écrits constituent un précieux guide, un bréviaire sportif en quelque sorte. L’honorable Chauvel a d’ailleurs publié son édifiant ouvrage à une époque où l’on était encore très loin de l’ordinateur, de l’Internet et des autres facilités dont bénéficient actuellement les écrivains et les journalistes en matière de rédaction et de communication.
Aujourd’hui à New York, mes principales sources au sujet du passé de notre football, ce sont les vétérans Béliotte Placide, ex-joueur du Racing Club Haïtien, et Garcia Dérival, ancien joueur de Pétion-Ville, de l’Etoile Haïtienne et du Violette. Ils ont également défendu les couleurs nationales.
Sur le terrain de leur retraite, ils nous apportent les vibrations du stade Sylvio Cator pendant les années 50 et 60. Pour m’informer à propos des anecdotes et des hauts faits sportifs d’antan, je les rencontre de temps en temps à Manhattan où ils résident depuis la fin de leur carrière, il y a de cela plusieurs décennies.
Indubitablement, l’histoire du sport national est riche, palpitante et envoûtante. On le constate en côtoyant de vieux briscards de notre football à Boston, à Miami, à New York, à Montréal et dans d’autres régions de la diaspora sportive. Les captivants récits oraux de ces vétérans reflètent la grandeur du sport, l’une des imposantes entreprises mondiales.