Gianni infantino, réélu à la tête de la Fifa ce jeudi 16 mars 2023 a annoncé son intention de voir les femmes gagnées autant que les hommes, lors de son discours. Un désir que l’Italo-suisse souhaiterait accomplir lors de la Coupe du Monde 2027 avec le Mondial des hommes en 2026 comme modèle. Pourra-t-il déjà atteindre ce point en l’espace de quatre ans ?
En juillet et août prochains, 32 pays du monde entier se retrouveront pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, soit le plateau le plus important jamais réuni. Ce passage de 24 à 32 équipes constitue une opportunité unique pour davantage de joueuses d’évoluer sur la scène internationale. Huit sélections effectueront cette année leurs débuts au Mondial féminin, une illustration tangible de l’engagement du Président Infantino en faveur du développement du football féminin.
Le président de la Fifa a annoncé que la dotation pour la Coupe du Monde féminine 2023 serait supérieure à 150 millions de dollars américains, dans son discours de clôture, soit trois fois le montant alloué à l’édition 2019 et dix fois plus de celui de l’édition 2015. Concernant la compétition qui débute dans quatre mois, Infantino a déclaré : « Il s’agit de l’année des femmes. Une célébration du football, une célébration du football féminin, une célébration du progrès, une célébration de l’égalité. Une fête pour toutes et tous. ».
« Aujourd’hui, nous nous lançons dans une aventure historique pour le football féminin et pour l’égalité, qui nous mènera sur la voie de l’égalité salariale. » a argué le président de la Fifa qui veut placer les sportifs sur le même piédestal quelque l’en soit leur sexe, la meilleure façon de soustraire les indignations allant à l’encontre de la Fifa.
ENCORE DU BOULOT
Les primes pour les 24 sélections du Mondial féminin 2019 étaient élevées à 26.6 millions d’euros. Ce fut le double de l’édition précédente. Pas mal ! En revanche, c’est vraiment éloigné par rapport à l’édition masculine de 2018 qui a eu lieu en terre russe : 354 millions d’euros étaient distribués pour les équipes. Une hausse considérable par rapport aux deux camps. L’écart entre les deux équipes championnes étaient également conséquent : 32 millions pour les Français et 3,5 millions d’euros pour les Américaines, près de 10 fois plus.
Des joueuses se sont indignées de l’écart de salaire entre les footballeuses et leurs homologues masculins, mais aussi des différences de moyens en terme de préparation, d’entraînement ou de suivi médical. Une augmentation fut trouvée et des meilleures conditions de voyage également. Peut-être qu’un jour, les plaignants de l’égalité hommes/femmes seront satisfaites mais on est pas encore là.
Pour l’édition 2022 au Qatar, la Fifa a distribué un total de 440 millions de dollars aux 32 équipes. Une dotation financière en augmentation de 40 millions par rapport à l’édition 2018 en Russie. Le vainqueur de la compétition a empoché la somme de 42 millions de dollars. Pour le Mondial qui débute le 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande, les gens s’attendent aux répartitions des primes du côté des femmes et à une possible soustraction d’inégalités.
MOINS D’ENTRÉE
Lors du 73ème congrès de la Fifa à Rwanda (Kigali), Gianni Infantino a indiqué que la Fifa est là pour se battre au côté des femmes. L’ancien secrétaire général de la Fifa a critiqué avec virulence les diffuseurs TV qui proposent beaucoup moins lorsqu’il s’agit des femmes et ces diffuseurs ne sont écartés du cercle de critiques sur la Fifa, concernant l’égalité hommes/femmes pour les primes.
L’écart de niveau s’étant traduit mécaniquement au plan économique, que ce soit à travers les faibles montants investis dans le football féminin par rapport au football masculin, ou encore d’une demande moindre, est-ce que la Fifa pourrait surpasser ces ennuis et déjà atteindre en degré le gain des femmes par rapport aux hommes ?
Pour citer Miguel De Cervantès : « On n’a pas bâti Rome en un jour ». Donc faut du temps pour accomplir un projet important. Jusqu’à date, l’instance mère du football essaie d’améliorer le dossier des femmes, reste à savoir si dans quatre ans l’égalité serait déjà stable.
John Sterlin CELESTIN / totalmixradio.com