Le sélectionneur français Nicolas Delépine a guidé la sélection féminine haïtienne vers sa première phase finale de Coupe du Monde suite à une victoire de deux buts à un face au Chili le 21 février dernier. Dans un interview accordé par le quotidien Sofoot, le technicien raconte son aventure chez l’une des sélections d’Haïti, un pays où Delépine n’a rendu visite qu’une seule fois et cela n’a durée qu’environ une heure.
Nicolas Delépine est en poste depuis un an avec la sélection haïtienne, parallèlement au Grenoble Foot 38 (club de deuxième division féminine) qu’il entraîne au quotidien. À peine revenu des barrages de la Coupe du Monde disputés en Nouvelle-Zélande, le technicien français avait déjà pris place sur le banc de Grenoble pour affronter l’OGC Nice le 26 février (5 jours après la qualification haïtienne).
Questionné sur cet enchaînement, Delépine dit que tout se mélange un peu et qu’il a vécu une aventure très forte avec la sélection. « Après l’euphorie et l’excitation, il y a beaucoup de fatigue et de décompression. Mais le football ne s’arrête jamais, et on a déjà tous repris dans nos clubs respectifs. » confie l’ancien entraîneur du FC Nantes féminine à Sofoot.
SON ARRIVÉE À LA TÊTE DE LA SÉLECTION
En ce qui à trait de son arrivée à la tête des Grenadières, Delépine avoue que les premiers contacts remontèrent à 2018 lors d’un séminaire organisé par la Fifa dans le cadre de la Coupe du Monde féminine des moins de 20 ans en Bretagne. Relativement à la venue de son attirance pour le football haïtien, il a fait savoir qu’il a détecté des talents capables de se représenter dans des compétitions internationales.
Lorsque qu’il a fait part de son envie pour prendre la sélection, le club de Grenoble a été très réceptif, prenant ça comme une possibilité pour lui de s’améliorer en voyant un autre type de football. Delépine qui a l’habitude de superviser les commentaires des Haïtiens sur les réseaux sociaux, reconnaît le football comme une religion en Haïti. À l’arrêt pendant près de deux ans à cause de l’insécurité, cette qualification a permis aux Haïtiens de s’essouffler un petit peu.
PAS DE PANIQUE
La situation sociale avec le bourgeonnement de gangs dans la capitale et ses environs ne lui a fait peur au moment d’accepter le poste vu des stages qui se faisaient en République Dominicaine. « Moi-même, je ne suis allé qu’une seule fois sur l’île depuis ma nomination, et encore, je n’ai pas quitté l’aéroport. C’était au retour d’un match à Cuba. Arrêt à Port-au-Prince, après une heure nous avons redécollé.» confie le technicien.
Delépine a souri après les propos des dirigeants haïtiens qui veulent que la Coupe du Monde soit remportée par Haïti. En compagnie de trois équipes du top 20 dans le groupe D du Mondial féminin à venir dans quatre mois Delépine garde sa lucidité contrairement à d’autres croyants à l’atteinte du sommet pendant que la sélection est à sa première qualification.
John Sterlin CELESTIN / totalmixradio.com