Le Centre de formation Camp Nous, situé au Ranch de la Croix-des-Bouquets (la partie de la FHF) a été officiellement fermé le 4 novembre 2021 par les membres du comité de Normalisation. Bien avant cette fermeture officielle, nombre de jeunes (filles et garçons) ont été bannis au sein de cette structure sportive construite avec l’argent de la FIFA dont son surnom » Centre FIFA-Goal ». S’il faut se fier à une source digne de foi, ce centre est présentement le lieu d’entraînement de l’équipe du Violette AC. Est-il » open for business « , mais fermé aux jeunes qui voulaient pratiquer le football ?
Plusieurs centaines de jeunes (filles et garçons), issus de partout, étaient logés au Centre FIFA-Goal de la Croix-des-Bouquets. Là-bas, ils étaient tant bien que mal allés à l’école, s’adonnaient à la pratique du football et nourrissaient au frais de la princesse. Cependant, tout n’était pas rose si l’on se réfère aux dénonciations du journaliste enquêteur Romain Molina (pas besoin de faire de répétition).
Une vingtaine d’entre eux (filles et garçons), les uns plus talentueux que les autres, mais jouissant de l’influence de certains responsables, se sont exilés en France. D’autres aux USA pour intégrer une équipe de football et profiter pour aller à l’université. D’autres encore, sont ceux ou celles qui ont eu la chance de récupérer leurs passeports (des fois sur la pression de leurs parents), se trouvent aussi sur le sol américain, mais pour des affaires extrasportives.
Les sans parrains et marraines qui se trouvaient au Centre de formation Camp Nous, ont été tous bannis par les autorités fédérales. Conséquences immédiates, ils ne pratiquent plus le football. Certains d’entre eux ont été remarqués à travers les rues en train de tout faire, sauf pratiquer le football, pour gagner leur vie.
En raison de la fermeture du Centre, les joueurs et joueuses qui étaient là-bas, sont éparpillés. Contre toute attente, pour disputer le tour préliminaire de la Coupe du Monde des moins de 17 et 20 ans, sans être gênés, les dirigeants de la FHF ont fait appel à certains d’entre eux, et ce après plus d’un an sans jouer au football.
Ce n’est pas un hasard si Haïti est incapable de battre Salvador et d’autres nations qui étaient largement à sa portée. Tout cela est arrivé parce que le Centre de formation Camp Nous est fermé. En plus, les membres du comité de Normalisation ne siègent plus au Ranch, il était même question de transférer le bureau fédéral à Delmas 60.
L’insécurité grandissante dans la commune de Croix-des-Bouquets, est la raison pour laquelle, les membres de la FHF ont pris une telle décision. Après l’élimination des U20 féminines, le DTN (ai) avait plaidé pour la réouverture du Centre, mais en vain.
Parallèlement, on a appris d’une source digne de confiance que le doyen des clubs de la Caraïbes, le Violette AC qui prépare la CONCACAF CHAMPIONSHIP 2022 qui se tiendra en mai en République dominicaine, se prépare au Ranch de la Croix-des-Bouquets.
Si le Violette AC a pu s’entraîner et peaufiner sa préparation au Ranch, pourquoi les équipes de jeunes n’avaient pas eu cet espace pour se préparer ? Le Ranch est-il en train d’utiliser comme monnaie d’échange ? Si oui, combien d’argent le Violette a-t-il dépensé pour utiliser les installations du centre ? Qui a reçu cet argent ? Que faire avec cet argent ?
En répondant à ces questions, on pourrait donner raison à Emeline Charles, ancienne défenseure centrale de l’équipe nationale qui vivait au Ranch, qui a dénoncé les membres du bureau fédéral en raison de la non-préparation de nos jeunes U17 et U20 qui sont incapables de battre de modeste équipe de la zone. Pierre Caleb Jephté, ancien membre de l’unité de communication de la FHF, n’a pas lui aussi mâché ses mots pour fustiger le comportement des membres du comité de Normalisation.
Les rumeurs les plus ronflantes ont laissé entendre que tout est présentement » BUSINESS » au Ranch de la Croix-des-Bouquets, et ce malgré les responsables, sans rien faire, sont payés par la FIFA chaque mois. Ils ont travaillé si bien qu’ils ont l’audace de demander à la FIFA de prolonger pour une année leur mandat.
Dans ce petit jeu, il faut croire qu’au sein du Ranch de la Croix-des-Bouquets, dévasté puisqu’il est dépourvu de tout et de rien, suivez mon regard en mettant le visage vers la sortie Sud de la capitale, on ne fait que du BUSINESS au Ranch, mais le football.
Barbarah Bourdeau / totalmixradio.com