En 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 6 avril comme « Journée internationale du sport » pour le développement et la paix. Cette célébration est un signe de reconnaissance de la contribution du sport et de l’activité physique à l’éducation, au développement humain. En Haïti, les activités se font rares. Pourtant, le sport peut être un outil efficace contre l’insécurité et la pauvreté extrême dans le pays.
Chaque année, les peuples du monde entier célèbrent le rôle du sport dans la promotion de la paix et le développement. Depuis plusieurs années, Haïti accumule les crises politiques qui engendrent une insécurité chronique et l’appauvrissement accéléré de la population. Face à l’incapacité constatée des élites, le sport peut être l’ultime recours de redresser la situation.
Le sport pour combattre l’insécurité
De toutes les crises qui rongent le pays, l’insécurité est la plus préoccupante. La population perd graduellement son droit de circuler librement. Entre la guerre des groupes rivaux, le kidnapping, plus d’un attend impatiemment les premiers signes d’espoir. Pour sensibiliser ces groupes, l’Etat peut se servir du sport. C’est-à-dire créer de nouvelles opportunités pour les jeunes en les offrant une nouvelle alternative à la violence. La création d’infrastructures sportives de base dans les quartiers populaires, l’organisation d’événement sportif générateur de revenus peuvent avoir de répercussions positives sur le comportement des jeunes dans la société.
Haïti ne sera pas le premier pays à adopter cette méthode puisque des sportifs célèbres comme Muhammad Ali, triple champion du monde poids lourds de boxe, a consacré la majeure partie de sa vie en dehors du ring au service de la paix. Il a été nommé messager de la paix en 1998 par les Nations unies.
Quid de la pauvreté
Outre l’insécurité, le sport est aujourd’hui une industrie florissante dans le monde. À côté de l’agriculture et autres pôles économiques, l’investissement dans la formation d’athlètes qualifiés, permettra aux bénéficiaires d’intégrer le marché international.
Les pays exportateurs d’athlètes améliorent considérablement leur économie. Le modèle brésilien est très respecté. Dans la Caraïbe, la Jamaïque investit massivement dans l’athlétisme et les résultats sont visibles dans plusieurs domaines.
Au-delà des efforts de l’Etat de combattre la criminalité, le banditisme de ces dernières années, le sport peut être un moyen efficace. La journée internationale du sport pour le développement et la paix est le moment idéal pour les Haïtiens d’envisager cette possibilité pour sortir le pays au bord du gouffre.
Kenson Désir / totalmixradio.com