De son premier match disputé et remporté (6-0) face à Honduras le 17 février 2022 en République dominicaine, en passant le camp d’entraînement de deux semaines effectué au Costa Rica (juin – juillet) et la cinglante défaite (5-0) subie, ce vendredi 11 novembre devant le Portugal, Nicolas Delépine, après 10 rencontres aux commandes des Grenadières, n’a pas eu sur le plan tactique et technique, le contrôle total de la sélection féminine haïtienne de football. Est-il toujours l’homme qu’il faut, à environs deux mois des barrages (février) en vue de qualifier Haïti pour la phase finale de la Coupe du Monde féminine de la FIFA, Australie et Nouvelle-Zélande 2023 ?
Avec Nicolas Delépine aux commandes, les Grenadières avaient survolé les préliminaires du championnat féminin de la CONCACAF en battant respectivement : Honduras (6-0) le 17 février, Saint-Vincent et les Grenadines (11-0) le 20 février, les Îles Vierges Britanniques (21-0) le 9 avril et Cuba (6-0) le 12 avril, mais réellement sans convaincre, car face à ces adversaires très faibles, l’équipe haïtienne n’avait démontré ni plan ni fond de jeu.
Pour pallier à cette situation, la sélection haïtienne, sous l’impulsion du Comité de Normalisation, avait bénéficié d’un camp d’entraînement (15 juin au 2 juillet) au Costa Rica suivi de deux matchs amicaux face aux Ticas : défaite (1-2) et victoire (4-2).
La prestation d’ensemble des Grenadières dans le championnat féminin de la CONCACAF en juillet à Monterrey, au Mexique, avait clairement montré le bas niveau du technicien français, incapable d’effectuer les changements, lire tactiquement l’adversaire et ajuster son équipe au moment opportun. Le match perdu (0-3) devant les USA (4 juillet), avec un penalty loupé par Roselord Borgella, est une preuve flagrante, car il n’avait pris aucun risque alors que visiblement, Haïti pouvait tirer son épingle du jeu.
Contre le Mexique (7 juillet), de façon miraculeuse et surtout avec le talent individuel de ses cadres, Haïti s’était imposée (3-0). A la stupéfaction de plus d’un, Nicolas Delépine avait laissé entendre que les Grenadières avaient bénéficié d’un arbitrage favorable au lieu de féliciter ses protégées qui venaient tout donner pour terrasser la sélection locale.
Dans le camp haïtien, c’était l’euphorie totale, car un match nul aurait suffit face à la Jamaïque pour valider le billet donnant accès à la Coupe du Monde océanienne. Le soi-disant technicien français, au soir de la victoire, laissait les Grenadières faire la fête jusque très tard dans la nuit et la matinée du 8 juillet.
Devant la Jamaïque (11 juillet), Haiti allait payer un lourd tribut (4-0), car Nicolas Delépine, qui persistait dans ses errements, n’avait pas aligné le onze idéal, effectué les bons changements, en somme, il avait reçu une leçon tactique de la part du technicien jamaïcain.
Égoïste qu’il est, il a eu le culot, après la cinglante défaite face à la Jamaïque de déclarer : » Je fixais les barrages avant la compétition, ce n’est pas mauvaise de prendre une troisième place inespérée ». Or, la qualification, avec une meilleure lecture sur le jeu de la Jamaïque, était à la portée des Grenadières.
Nicolas Delépine : est-il toujours l’homme de la situation ?
Sous l’égide des membres du Comité de Normalisation, Delépine est le seul à bénéficier de deux camps d’entraînement. Qu’avait-il fait à chaque fois ? Ses critères pour appeler de nouvelles têtes en équipe nationale, laissent à désirer. Visiblement, il n’a pas fait l’unanimité au sein de la sélection pour son méthode de travail qui est loin de celui appliqué dans le footbal de haut niveau. Nicolas Delépine, qui entraîne à la fois l’équipe de Grenoble FOOT 38 en D2 féminine française ( 2 victoires et 6 défaites après 8 journées) et la sélection haïtienne qui n’a battu que le Mexique qui joue dans la cour des grands dans la zone CONCACAF, est très loin de l’homme qu’il faut pour guider les Grenadières en Océanie.
Comment demander à un entraîneur ne pouvant pas mener à bon port un modeste club évoluant en D2 féminine française, de qualifier une sélection nationale pour une phase finale de Coupe du Monde ? C’est comme demander à un enfant de conduire un camion.
Avez-vous en tête un match où vous vous sentez la patte de Delépine sur la sélection féminine haïtienne de football ? N’allons pas demander à Delépine s’il détenait de son diplôme UEFA (C, B, A) ? En clair, pour espérer jouer la Coupe du Monde, il faut vite virer cet incompétent et donner la sélection féminine haïtienne à un technicien qualifié.
Barbarah Bourdeau/totalmixradio.com