Plus d’une cinquantaine d’équipes de football de la (D1 et D2 masculine et D1 féminine) ont adressé, par le biais de la Cellule de réflexion des clubs de D2, une lettre au Premier Ministre Ariel Henry. Elles en ont profité pour faire l’état des lieux de notre football avant de solliciter l’aide du gouvernement haïtien, basant sur l’accord signé en février 2016.
« Le football haïtien se meurt », peut-on lire en tête de cette lettre, signée par plus de 50 équipes de football, issues de la D1 et D2 masculine et du football féminin. Sans langue de bois, la lettre met en évidence la situation chaotique du football haïtien durant ces deux dernières années.
« Une situation grave, de dénuement et d’extrême précarité financière, frappe depuis deux ans des milliers de joueurs, de formateurs et d’entraîneurs de football à travers le pays. Cette situation nous interpelle, nous, dirigeants de clubs de foot, affiliés à la FHF. Elle nous porte à nous questionner sur l’avenir et la gouvernance de notre sport-roi et, refusant de sombrer dans un immobilisme tueur d’espoirs pour nos jeunes, nous prenons la liberté de porter notre situation devant vous, Monsieur le Premier Ministre, pour que vous nous aidiez à y trouver solution », écrit les équipes de football, tout en faisant allusion à la pandémie de Covid-19.
Pour voler à leur secours, les équipes signataires de cette lettre ont fait la proposition suivante à M. Ariel Henry : « En portant devant vous la situation extrêmement difficile que vive notre football et tous les acteurs qui y sont associés, nous vous dirigeons vers une piste de solution. Pourquoi ne pas revenir à l’accord signé, en février 2016, entre l’État haïtien et la FHF ? Cet accord avait été paraphé par les ministres des Finances, des Affaires Sociales, de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, de l’Éducation Nationale et de la Santé Publique et Population ».
Selon les précisions de ces équipes de football : « Il (accord) prévoyait et garantissait le versement d’une allocution annuelle de 100 millions de gourdes au football. La moitié irait aux clubs de football à titre de subvention pour financer le paiement des joueurs de football, et l’autre moitié, à des programmes de développement, incluant le financement des académies régionales (FHF/FIFA/État Haïtien) et de l’école classique de l’académie d’élites Camp Nous. En revenant à cet accord, l’État haïtien tiendrait sa promesse envers la communauté du football haïtien et la société haïtienne dans son ensemble. L’État enverrait un bon signal au secteur privé des affaires pour une plus grande implication de ce dernier dans la vie de notre jeunesse ».
En guise de conclusion, la note de la Cellule de Réflexion des Clubs de D2, dit : « Notre cri est un cri de cœur, un appel au nom de ces meilleurs de jeunes qui vivent des moments extrêmement précaires. Nous sommes certains que vous l’entendez et agirez en conséquence ».
Barbarah Bourdeau / totalmixradio.com