Les querelleurs ont à nouveau frappé à l’occasion du match Racing des Gonaïves-Tempête de Saint-Marc, un choc artibonitien, le mercredi 18 avril au parc Miguel Saint-Jean de Morne-Blanc. Agression, débordement, intervention de la police faisant usage de gaz lacrymogène pour protéger le corps arbitral et dérouter les excités, la sportivité bâillonnée en la circonstance, etc. Un tableau gris dans une école originale où les professeurs de fair-play ne sont pas légion.
Les images publiées par les réseaux sociaux et les commentaires des témoins de cette orageuse fin de match à la cité de l’Indépendance exposent une fois de plus les criantes faiblesses qui entourent l’organisation des compétitions nationales de football. Ce qui expose, aujourd’hui plus qu’hier, la discipline numéro un du pays sur un toit brûlant. D’autant que les excités de nos parcs sportifs sont, en quelque sorte, relayés par des brigands qui en profitent pour dépouiller nos équipes sur les routes nationales. À ce niveau, la balle se trouve dans le camp de la PNH qui doit adopter des mesures efficaces en vue de sécuriser les délégations sportives.
Le très grave incident enregistré le mercredi 26 avril aux Gonaïves sur le circuit numéro treize de la série d’ouverture du championnat national D1-2018 plonge les sportifs dans de profondes réflexions. C’est à la fois triste et révoltant. Le fanatisme et le favoritisme sont le plus souvent à la base de ces actions irréfléchies qui, avoisinant la barbarie, dénaturent le sport. Il faut aussi noter les arbitrages parfois dirigés et les commentaires teintés de fanatisme qui se bousculent dans le même wagon.
Trop, c’en est trop, c’est assez. Car la passion aveugle ou débridée est un cancer pour le sport. C’est notre football à la porte d’une césarienne annoncée depuis quelques saisons.Tout cela est imputable en grande partie au manque de vision du gros lot de la classe dirigeante.
Raymond Jean-Louis
lenouvelliste.com