Entre le 30 novembre et le 5 décembre, l’expert surinamien de l’ITF a séjourné en Haïti. Le représentant de la Fédération internationale de tennis en a profité pour visiter les travaux de construction de deux terrains au Cap-Haïtien, travailler avec les espoirs du tennis haïtien avant de réaliser une séance de travail très importante avec les hauts responsables du tennis, en Haïti. Francky St-Louis, vice-président de la Fédération haïtienne de tennis, a répondu volontiers à nos questions.
Le Nouvelliste : Comment la FHT a-t-elle pu arriver à obtenir la somme de 100 000 dollars promise par l’ITF ?
Francky St-Louis : L’ITF a mis à notre disposition, après le séisme du 12 janvier 2010, la somme de 100 000 dollars américains pour la construction de terrains de tennis. Vous n’êtes pas sans savoir que ce séisme ravageur nous a tout enlevé en termes d’infrastructures (privées ou publiques). En fait, il nous était difficile de trouver un endroit pour injecter cette somme. Quatre ans après, on a pu convaincre les responsables de l’ITF de débloquer cette somme. Ces derniers ont mis 50 000 dollars à notre disposition. On a utilisé cette somme pour la construction de deux terrains au Cap-Haïtien.
LN : Quelle a été la réaction de John Goede après avoir visité ces deux terrains en cours de construction ?
FS : Débarqué à Port-au-Prince le jeudi 30 novembre, l’expert ITF John Goede s’est rendu au Cap-Haïtien le lendemain. Son objectif était de superviser les deux terrains en construction là-bas par la FHT grâce au support financier de l’ITF. Il faut dire que c’est une grande première pour la FHT dans une ville de province. À ce sujet, je tiens à souligner que l’on n’a fait aucun cadeau à la deuxième ville du pays. Elle ne fait que récolter les fruits de son dur labeur. Après cette visite, John Goede, qui avait reçu un accueil chaleureux à l’aéroport, a fait savoir que les travaux avancent à grands pas. Selon lui, les deux terrains sont prêts à 70 et 80 pour cent respectivement. Il s’est montré satisfait. On n’a aucun doute qu’il va soumettre un rapport positif à l’ITF. Cela dit, on devrait en principe bénéficier de l’autre partie de la somme promise par la fédération internationale.
LN : Revenu à la capitale, il a fait quoi au juste ?
FS : De retour à Port-au-Prince, il a pu travailler, samedi 2 décembre, avec nos jeunes espoirs du tennis. À l’issue de cette séance, il a eu des propos élogieux à l’endroit du tennis juvénile haïtien. Dans la perspective de construire d’autres terrains, on s’était rendu avec lui, le dimanche 3 décembre, à l’hôtel Karibe qui a mis à notre disposition un espace pouvant accommoder une dizaine de terrains de tennis; il en a pris bonne note. Je dirais peut-être qu’il aura à informer les responsables de l’ITF. Pour son dernier jour avec nous, soit le 4 décembre, il a travaillé avec les responsables de la FHT sur un plan de développement du tennis pour les quatre années à venir.
LN : A-t-il visité l’espace mis à la disposition de la FHT par le Karibe ?
FS : Avant, je tiens à signaler qu’on a dû repousser, au Cap-Haïtien, une partie du terrain de volley-ball (de 15 à 20 pieds) pour la construction des deux terrains de tennis. On est allé au-delà de la somme soumise par l’ITF pour réaliser ces travaux. Cela sous-entend qu’on a une dette à honorer. Justement, Karibe nous a offert cet espace, en qualité de sponsor. En fait, lorsque tout sera en ordre, on procédera à la pause de la première pierre de ces terrains. Que je sache, l’État haïtien, en termes d’aide logistique et financière, aura un rôle important à jouer dans la construction de ces nouvelles infrastructures sportives.
Le Nouvelliste : Au sein de la FHT, peut-on parler de satisfaction ?
Francky St-Louis : Au niveau de la FHT, nous sommes très satisfaits de la visite de John Goede. Idem pour les dirigeants du tennis au Cap-Haïtien. Ce dernier aura à soumettre un rapport à l’ITF. Cependant, nous autres de la FHT, nous devons aussi envoyer à l’ITF, sise à Londres (Angleterre), les détails de la somme dépensée. Nous sommes optimistes quant au déblocage de la deuxième moitié de la somme promise par la fédération internationale.
Legupeterson Alexandre
lenouvelliste.com